Volocopter, une société allemande qui développe des avions à décollage et atterrissage verticaux, s’est associée à Aerofugia, une filiale de Geely Aviation, pour lancer un service de taxis volants en Chine. En réalité, Aerofugia est la version « Geely » de la start-up américaine Terrafugia, elle aussi spécialisée dans les voitures volantes. En combinant leurs compétences, les deux parties prenantes visent à proposer un service de taxis volants pour exploiter le secteur potentiellement lucratif de la mobilité aérienne en lieu urbain. La coentreprise nouvellement créée est baptisée Volocopter Chengdu Technology Co.
« Aujourd'hui, nous franchissons une nouvelle étape importante dans notre quête de mobilité aérienne électrique abordable en Chine, qui représente la plus grande opportunité de marché pour l'industrie de la mobilité aérienne urbaine. » (Florian Reuter, PDG de Volocopter)
Triple approche
Pour développer le marché, Volocopter propose déjà un modèle destiné aux vols courts en centre urbain, le VoloCity. Mais la société allemande a déjà lancé le développement de deux autres modèles : le VoloConnect pour les vols longue distance (d’une ville à l’autre par exemple) et le VoloDrone pour le transport de marchandises.
Dans un premier temps, Volocopter Chengdu Technology Co devrait produire un lot de 150 appareils qui seront déployés en collaboration avec les agences d’aviation, de transport et de gouvernement de la province chinoise de Chengdu. Une expansion vers d’autres régions de Chine est également prévue afin de développer la mobilité aérienne urbaine à l’échéance 2024-2026.
35 km et 110 km/h
Volocopter a d’ores et déjà testé un prototype du VoloCity en conditions réelles. Le taxi volant atteint la vitesse de 100 km/h, pour une autonomie de 27 km. Mais la prochaine version devrait être capable de couvrir 35 km de distance tout en montant à 110 km/h. Surtout, Volocopter prévoit d’équiper ses appareils d’un système de vol autonome, sous le contrôle d’un pilote humain dans une première phase, bien entendu.
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Que faut-il en penser ?
La mobilité aérienne en milieu urbain s’annonce comme le prochain eldorado des services de transport et de livraison « du dernier kilomètre » et il n’y a rien d’étonnant à ce que ce soit la Chine qui se place en précurseur. Toutefois, au vu des difficultés à établir un cadre légal pour la conduite autonome sur route en Europe, on peut se poser la question de la faisabilité d’un service de taxis volants sur notre marché à courte échéance. À moins que le fait de partir d’une « feuille blanche » facilité les choses là où les infrastructures routières et la densité du trafic automobile complexifient la donne pour les déplacements terrestres.
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