Rétro / L’histoire du volant chez Mercedes

Le volant reste le principal point de contact entre une voiture et le conducteur. Ce n’est pas pour rien qu’en tant que journalistes nous attachons une grande importance à la sensation au volant pour juger du comportement d’une automobile : elle constitue une grande partie de l’expérience de conduite. Une voiture de sport à la direction mollassonne ne donne aucune excitation, une voiture de ville au volant lourd manque sa cible. Mercedes en est consciente : « Une mauvaise sensation au volant brouille la sensation générale de la voiture », explique Hans-Peter Wunderlich, directeur créatif de l’aménagement intérieur chez Mercedes. Dès lors, le volant a beaucoup évolué depuis les débuts de la voiture...

Au début

Les premières voitures n’avaient pas de volant du tout. La Benz Patent-Motorwagen de 1886 et les premières « voitures » qui ont suivi avaient encore une manivelle pour la direction. Un volant nous semble la solution la plus intuitive, mais à cette époque, les gens avaient l’habitude de tirer les rênes d’un cheval pour changer de direction. Le premier volant n’est apparu qu’en 1894 dans la Panhard & Levassor d’Alfred Vacheron (photo) pour la première course automobile de Paris à Rouen. La Daimler-Motoren-Gesellschaft a suivi en 1900, à cette époque avec des leviers pour contrôler l’allumage et le mélange air/carburant.

Houla-hop

À partir des années 1920, des leviers ont ajouté de nouvelles fonctions telles que le klaxon et les indicateurs. À cette époque, les volants étaient très grands pour mettre suffisamment de force de couple avec les bras (un volant à commande électrique n’est apparu qu’en 1958) et contenaient un deuxième anneau qu’il fallait pousser pour le klaxon, ou tourner pour les clignotants (qui à l’époque consistaient en des bras au lieu de feux clignotants). Dans les années 1950, Mercedes a également introduit le levier de vitesse au volant, une caractéristique que la marque utilise à nouveau sur ses modèles depuis 2005.

L’airbag

Dans les années 1970 et 1980, on a mis de plus en plus l’accent sur la sécurité, avec des volants souples qui pouvaient absorber l’impact du conducteur lors d’une collision. En 1981, Mercedes introduit un airbag dans la Classe S, un objet encombrant à l’époque. Celui du conducteur est devenu la norme à la Das Haus en 1992, celui du passager en 1994. Aujourd’hui, la marque prétend avoir l’airbag le plus compact du marché.

Multifonction

Le premier volant multifonction de Mercedes a été associé à l’introduction du système Comand avec écran central dans la Classe S de 1998. À l’époque encore avec des boutons sur le volant. La Classe E 2016 ajoutera aussi des surfaces tactiles. Le même modèle a fait peau neuve, avec un design élégant et des commandes tactiles pour tous les « boutons ». Le volant peut également détecter si vous avez les mains dessus sans avoir à exercer une force, ce qui est important pour les systèmes d’assistance au conducteur. On est donc très loin de la simple manivelle du XIXe siècle...