prototype / Renault Scénic Vision : star du recyclage

Renault poursuit sa Renaulution et présente le Scénic Vision, un concept qui préfigure le prochain Scénic –prévu pour 2024 - sur la forme, et une hybridation batterie-pile à combustible sur le fond. Un groupe motopropulseur original qui pourrait solutionner les problèmes d’autonomie et de recharge des véhicules électriques d’ici 2030. Mais il ne s’agit pas de la seule nouveauté proposée par le Scénic Vision qui tente de réinventer l’interface homme-machine pour plus de sécurité, de convivialité. Surtout, ce concept annonce la voie suivie par Renault en matière de recyclabilité et d’économie circulaire.

Aussi facile qu’une thermique

Ce concept reprend le moteur de la nouvelle Mégane E-Tech Electric, dépourvu de terres rares, et qui développe 160 kW, alimenté par une batterie de 40 kWH et une pile à combustible à hydrogène de 15 kW avec un réservoir de 2,5 kg, la pile à combustible faisant ici office de prolongateur d’autonomie. De quoi s’affranchir de longues recharges pour la batterie sur les longs trajets. Par exemple, un trajet Paris-Marseille (800 km) ne nécessiterait qu’un seul arrêt pour faire le plein d’hydrogène en 5 minutes. Mais cette technologie n’est envisagée par Renault qu’à l’horizon 2030, pour autant que le réseau de distribution d’hydrogène vert soit suffisamment développé.

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Renault Scénic, vraiment ?

Préfigurant le style du prochain Renault Scénic attendu en 2024, ce Scénic Vision affiche des dimensions et des proportions qui l’éloignent du concept de monospace. Long de 4490 mm, large de 1900 mm et haut de 1590 mm, l’empattement de 2835 mm offre une habitabilité généreuse pour 4 et un accès facilité par les portes à ouverture antagoniste et l’absence de pied milieu. En termes de style, il fait la part belle aux traits acérés et tendus, avec des lignes anguleuses et des roues rejetées aux 4 coins de la carrosserie. Dépourvu de frunk, le Scénic Vision fait le choix d’une cellule habitable à l’espace optimisé. Il en découle un look de crossover, mais sans le côté baroudeur qui y est généralement associé. On retrouve les proportions de la Mégane E-tech Electric, mais à plus grande échelle. L’ensemble est réussi et la signature lumineuse, très travaillée, s’articule autour du losange du logo, très souvent déstructuré.

Dans l’habitacle, l’espace ne manque pas au vu du format et la luminosité apparaît comme un facteur majeur, bien servie par un habitacle « monomatière » blanc écru contrasté de noir. Le côté chaleureux étant assuré par l’éclairage d’ambiance, réglable et exploitant des panneaux de porte en matière dichroïques qui peuvent transmettre de la couleur sans utiliser de pigments. L’intégration d’airbags « cocons » directement dans les sièges a également permis de dessiner une planche de bord très fine, pour dégager de l’espace et de la visibilité.

Recyclage et recyclabilité

Pour Renault, la neutralité carbone constitue l’un des piliers de la nouvelle stratégie du groupe qui veut mettre l’accent sur l’économie. Par conséquent le Renault Scénic Vision utilise 70 % de matériaux recyclés et/ou renouvelables dans sa fabrication et promet une recyclabilité de 95 % de ses composants, pack de batterie inclus. Par exemple, le cuivre des composants électriques du véhicule est 100 % recyclé, au même titre que le platine utilisé pour la pile à combustible. Dans l’habitacle, le plancher est fabriqué à partir de plastiques recyclés tandis que les textiles, mousses et autres coutures sont tous fabriqués à partir d’une seule et même matière, en plastique 100 % recyclé et dépourvu de pigments pour faciliter son recyclage. Renault prévoit également d’offrir une seconde vie aux batteries une fois leur usage automobile terminé. Les cellules seraient alors exploitées dans la. Propulsion nautique, l’alimentation de systèmes frigorifiques ou encore comme unités de stockage dans l’immobilier par exemple. Ensuite, dans une troisième étape, les matériaux seraient recyclés pour être réutilisés dans la fabrication de nouvelles cellules pour l’automobile.

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Des écrans différents

À l’heure où l’intrusion du numérique et des affichages multiples semblent générer davantage de distraction et de danger au volant, Renault fait le choix de proposer… 11 écrans à bord de son Scénic Vision ! Mais 10 sont des affichages « widgets ». Des petites dalles carrées qui servent avant tout à l’affichage de commandes et notifications, principalement par le biais d’icônes, et elles sont paramétrables. On en retrouve 4 à droite du volant et 2 à gauche, orientés vers le conducteur, 1 sur chaque portière avant et 2 centraux à l’arrière. Mais le clou du spectacle concerne l’écran principal qui s’étire sur toute la largeur de l’habitacle, à la jonction entre la planche de bord et le pare-brise. Il permet d’afficher toutes les infos de conduite, mais également ce qui relève de l’infodivertissement, combiné à un affichage tête haute à réalité augmentée. Surtout, il se combine à des caméras pour afficher tous les détails environnants qu’il masque à la vue du conducteur. Cette « transparence virtuelle » permet d’augmenter de 24 % la visibilité vers l’avant du véhicule et de détecter des détails qui auraient échappé à la vigilance du conducteur. De plus, le véhicule utilise la reconnaissance faciale et morphologique de la personne assise derrière le volant pour régler au mieux la position de conduite.

En matière de sécurité, le Scénic Vision introduit trois systèmes développés par Renault : le Safety Score, le Safety Coack et le Safe Guardian. Ces trois systèmes combinés permettent de prendre en compte les données enregistrées durant le roulage du véhicule, les informations communiquées par la navigation et l’environnement du véhicule (infos trafic, topographie, niveau accidentogène des routes, signalisation, etc.), le niveau d’attention et de responsabilisation du conducteur (via des capteurs et la reconnaissance faciale) ainsi que les capteurs et caméras de la voiture pour établir des scores de sécurité, encourager et conseiller le conducteur et, le cas échéant, prendre en charge la conduite du véhicule pour le ralentir en cas de danger et peut aller jusqu’à prévenir les secours automatiquement si nécessaire.