Présenté en 2018 comme un concept de véhicule autonome polyvalent pouvant accueillir jusqu’à 20 passagers dans un espace configurable, la Toyota e-Palette pourrait devenir une réalité dans un avenir proche. Du moins est-ce la volonté de Toyota qui tient à poursuivre sa transformation en entreprise de mobilité.
Occasion manquée
Initialement, Toyota avait prévu d’exploiter quelques exemplaires de l’e-Palette lors des jeux olympiques d’été de Tokyo en 2020 sur base de boucles automatisées, pour le transport du personnel et des athlètes autour du village olympique. Las, la pandémie de Covid-19 a eu raison de ce projet qui est donc reporté d’un an. Ce n’est donc, a priori, que partie remise. Tout dépendant des règles sanitaires qui seront en vigueur lors de la tenue des jeux à l’été 2021, si tant est qu’ils aient lieu. Mais la volonté de susciter l’intérêt de clients potentiels est d’ores et déjà récompensée, comme le confirme Keiji Yamamoto, président de Toyota Connected Company : « Nous avons reçu de nombreuses demandes de personnes s'interrogeant sur le sort des e-Palette après le report des Jeux olympiques ».
Flexibilité
Concrètement, l’e-Palette se présente sous les traits d’un container largement vitré pouvant accueillir jusqu’à 20 personnes et dont le volume est aménageable en fonction des besoins, les sièges pouvant être repliés pour libérer l’espace. Une flexibilité qui n’aura pas échappé à la clientèle visée par le constructeur japonais. Et Yamamoto d’ajouter : « Nous recevons beaucoup d'intérêt pour le potentiel des véhicules e-Palette pour les services de livraison et de navettes. Il y a un intérêt énorme à les utiliser comme magasins mobiles et bureaux itinérants ». Parmi les candidats à l’exploitation de ces e-Palettes, Toyota a déjà cité Amazon.com, Pizza Hut ou Uber Technologies.
La première concrétisation de l’exploitation réelle de l’e-Palette se situera au pied du Mont Fuji, au cœur d’une ville de 175 acres fonctionnant à l’hydrogène et nommée « Woven City ». Les e-Palette serviront au transport des 360 premiers habitants ainsi qu’à la fourniture de services mobiles de vente au détail et de livraison. Imaginez que, plutôt que de vous munir de votre cabas pour faire vos courses, ce soient la boulangerie, le traiteur, le vendeur de vêtements ou le poissonnier qui viennent à vous… Un marché à domicile en quelque sorte. L’idée, en soi, n’est pas aussi saugrenue qu’elle pourrait y paraître.
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