Salons Auto / Le salon de Genève alternera avec le Qatar

Salon du luxe et de la démesure automobile par excellence, le salon de Genève va organiser un événement consacré à l’automobile au Qatar dès 2023. Les deux salons se dérouleront donc en alternance.

Les organisateurs du salon de l'automobile de Genève et les représentants de Qatar Tourism ont annoncé leur intention d'organiser une version moyen-orientale de l'événement à Doha, la capitale du Qatar, à l'automne 2023. Une opportunité pour l’organisateur suisse de se développer à l’étranger en choisissant un positionnement stratégique dans l’univers du luxe et de l’innovation.

Luxe et innovation automobile

Depuis quelques années maintenant, les pays du Moyen-Orient cherchent de nouveaux débouchés économiques pour sortir de leur dépendance au commerce du pétrole. L’industrie automobile fait partie des secteurs considérés dans lesquels ils investissent. En outre, l’automobile de luxe y rencontre un grand succès. Il était donc logique d’organiser un salon de l’automobile axé sur le haut de gamme mais également sur les nouvelles technologies appelées à succéder à la voiture thermique.

Pour mettre sur pied un tel événement, quoi de mieux que de s’associer au spécialiste du genre, le Salon international de l'automobile de Genève (GIMS). Une organisation dont le PDG Sandro Mesquita a déclaré à nos confrères d’Automotive News que le Qatar constituait un partenaire évident tant les fans d’automobile sont nombreux dans les pays du Moyen-Orient, ouvrant des perspectives de développement international à l’événement tout en stimulant le tourisme.

Objectif différent

Toutefois, s’il n’est pas encore acquis que cet événement remplacera le salon de l’auto déjà existant au Qatar, la priorité de M. Mesquita et son équipe sera de définir un objectif clair pour ce salon qatari afin d’apporter une tonalité différente de ce qui prévaut à Genève et éviter le simple copier-coller redondant. Bien que le luxe constituera toujours une thématique importante, l’accent serait mis sur la promotion des « nouvelles technologies telles que l'hydrogène et les VE dans la région ».

« Nous avons commencé à travailler sur ce point cette semaine. Il n'a pas encore été défini, mais nous devons nous démarquer et avoir un objectif clair, car les marques recherchent des plateformes qui leur fourniront un retour sur investissement et les constructeurs automobiles ne se joindront pas à nous s'ils ne voient pas cela. » (S. Mesquita, PDG du GIMS).

L’ère du numérique

Pandémie de coronavirus oblige, la transition vers des événements totalement ou partiellement numériques s’est accélérée et constitue désormais un paramètre essentiel dans l’organisation d’un salon automobile. Et M. Mesquita de citer le salon IAA de Munich en exemple. La volonté étant de devenir un porte-parole de l’industrie automobile en gardant les voitures au cœur du salon tout en explorant des horizons différents en « intégrant les écosystèmes qui entourent le secteur automobile et qui ont un impact direct ou indirect sur celui-ci ».

Rendez-vous en 2023

De prime abord l’objectif avoué est d’organiser la première édition du salon de Doha dès 2023, en automne afin de respecter au mieux l’alternance avec le salon de Genève. Quoique l’option d’un salon « allégé » dès 2022 reste envisageable.

Pour rappel, après deux annulations consécutives en 2020 et 2021, la prochaine édition du salon de Genève devrait se tenir du 19 au 27 février 2022.