Les chiffres officiels des victimes de la route sont enregistrés par la police au moment de l’accident. Toutefois, « le policier n’est pas toujours en mesure de déterminer la gravité des blessures », comme nous l’a indiqué Benoit Godart, porte-parole de Vias. De plus, précise-t-il, « elles partent généralement assez vite à l’hôpital et les policiers n’ont ensuite plus de nouvelles ». Dès lors, le nombre de victimes suite à un accident de la route est bien plus grand que les données utilisées par la SPF Mobilité et Transports.
Différence importante
Vias a remarqué qu’en 2019, le nombre de cas enregistrés dans les hôpitaux était 4 fois plus élevé que le nombre de blessés graves dans les données policières. Dès lors, la sécurité routière ne s’est pas améliorée autant que ce qui avait été évalué sur la base des chiffres officiels. Ainsi, me nombre de blessés hospitalisés a diminué de 21% entre 2005 et 2019, alors que le nombre de personnes gravement blessées a baissé de 44% selon les données policières.
Cyclistes
Les données hospitalières mettent à jour deux groupes particulièrement touchés par les accidents : les cyclistes. En effet, plus de 4 blessés graves sur 10 sont des cyclistes. Globalement, ils sont 7 fois plus nombreux que dans les statistiques officielles. C’est essentiellement la cuisse et la hanche qui sont touchées (41 %) puis la tête (40 %). Vias indique que dans ce dernier cas, la gravité des blessures aurait pu être réduite avec le port du casque. Le nombre de blessures graves à vélo est en constante augmentation. C’est également lié à un plus grand usage de la bicyclette qu’auparavant.
0-17 ans et seniors
Deux autres catégories sont particulièrement touchées par les blessures graves : les usagers les plus jeunes (0-17 ans) et seniors (65+) plutôt sous-représentés dans les données policières. Quand un piéton est emmené à l’hôpital pour une blessure grave après un accident, c’est 9 fois sur 10 suite à une collision avec un véhicule motorisé. Pour l’ensemble des victimes, les blessures graves se produisent surtout à la tête, au niveau des hanches, des cuisses et du thorax.
Infrastructure
Contrairement au ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet qui a fustigé la vitesse, le non- respect du Code de la route et a appelé à plus de contrôles et de sanctions, Vias est un peu plus modéré ! L’institut rappelle bien évidemment que chaque usager (automobiliste, motard, cycliste, piéton) doit veiller au respect du Code de la route, tout en mettant également les autorités face à leur responsabilité : « il est important de privilégier une infrastructure de qualité, en évitant autant que possible les conflits entre le trafic motorisé et non motorisé. »
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