L’Alcolock - l’appareil qui vérifie qu’un conducteur n’est pas sous l’influence de l’alcool avant de pouvoir démarrer son véhicule – fait de nouveau parler de lui. Une étude américaine vient en effet de révéler que son imposition à tout conducteur ayant été contrôlé positif a permis de sauver 15 % de vies sur la route. Cette étude a été réalisée par des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie.
Entre 2004 et 2013, ceux-ci ont en effet comparé les chiffres des 18 Etats nord-américains où la loi oblige l’installation d’un alcolock et les 32 autres où l’obligation n’existe pas. Le résultat ? Dans ces 18 Etats, le nombre de décès provoqués par une conduite sous influence de l’alcool a chuté de 5,5 à 4,7 pour 100.000, ce qui représente des centaines de décès évités. Impressionnant, non ?
Pas obligatoire
À la lecture de tels résultats, on est donc en droit de se demander si un jour ou l’autre la Belgique va faire de même. Pour l’heure, si aucune imposition n’est à l’ordre du jour, il semble néanmoins que, depuis 2010, la loi permette à un juge d’imposer la présence d’un alcolock à un conducteur contrôlé sous influence de l’alcool. Il peut même déduire le prix de l’appareil, qui varie entre 1.000 et 2.000 euros, de l’amende imposée au conducteur. Malheureusement, cette imposition est loin d’être une pratique courante.
En 2014, par exemple, seuls 40 dispositifs ont été imposés. C’est fort regrettable quand on sait qu’un Belge sur cinq admet avoir pris le volant sous influence de l’alcool dans l’année écoulée et que les derniers contrôles de la police fédérale ont montré que 5 % des conducteurs étaient en infraction après avoir soufflé dans le ballon. Aujourd’hui, il faut donc espérer que pareils chiffres fassent réfléchir François Bellot, le ministre de la Mobilité. Ce n’est pas gagné ; ce dernier estimant que l’alcolock est juste « efficace en terme de prévention ».
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!