Sécurité / Moins de courtoisie et plus de distraction au volant

Près de 90 % des Belges interrogés par l’IBSR se déclarent « plus souvent confrontés à des conducteurs distraits » qu’il y a 2 ans. Un phénomène plus marqué qu’en Allemagne, France, Pays-Bas et Royaume-Uni. Même si là-aussi la distraction du téléphone, de la radio, de la navigation et d’autres accessoires semble se propager sur les routes. Lors de l’enquête, le conducteur belge a également signalé voir plus souvent des comportements irrespectueux que chez nos voisins. Cela peut tout autant signifier que l’on conduit plus agressivement en Belgique ou que, au contraire, le Belge est plus sensible et s’indigne plus facilement de ce type de comportement.

Buveurs comme les Français

Lors de l’enquête, 22 % des Français ont avoué avoir déjà pris le volant au-delà du seuil d’alcoolémie autorisé dans les 30 jours précédant le sondage. Les Belges étaient 20 % à l’admettre. C’est 2 fois plus qu’en Allemagne, Pays-Bas et Royaume-Uni. Il semble donc qu’en France et en Belgique, la consommation d’alcool pour un conducteur est moins socialement rejetée qu’ailleurs. Ailleurs, au Pays-Bas par exemple, où la tolérance zéro en la matière est une volonté affichée des citoyens interrogé. Or, il n’y a que 1 conducteur belge sur 8 d’accord pour abaisser l’alcoolémie autorisée à l’ensemble des conducteurs alors qu’ils sont 8 sur 10 à l’approuver pour les novices ayant récemment eu le permis.

Pas casqués

L’étude a également sondé l’adhésion à l’obligation du casque pour les cyclistes. Cette idée est rejetée aux Pays-Bas (où le casque n’est même pas obligatoire pour les cyclomotoristes) et en Belgique. Et pourtant, contrairement aux Néerlandais, les cyclistes belges ne se sentent pas en sécurité sur nos routes. Ils s’y sentent d’autant moins en Wallonie qu’à Bruxelles et qu’en Flandre. Autre spécificité belge : l’infrastructure routière, considérée comme mal entretenue, est pointée comme cause d’accident contrairement à l’étranger.