La Ministre Valérie De Bue a présenté les 10 mesures de sécurité routière qui vont occuper les autorités wallonnes de 2021 à 2023. L’automobile est visée, mais les « piétons doivent être conscients de la dangerosité des voitures ». Autrement dit, s’il est prévu de ralentir les automobilistes en ville, et même ailleurs, les usagers faibles doivent être responsabilisés. Et pour mieux comprendre les facteurs et circonstances des accidents routiers, un centre sera mis en place. Par ailleurs, les sanctions et les contrôles seront toujours intégrés aux mesures en plus de la prévention et de la formation.
Les 10 axes
Concrètement, voici les mesures prévues :
- Rendre les traversées de voiries plus sûres en supprimant le stationnement à moins de 5 m des passages pour piétons… D’abord ceux sur les routes de la Région dès 2022, puis ceux des voiries communales dès 2024.
- Réduire les vitesses dans certaines zones en agglomération avec plus de zones 30 et zones de rencontre (20 km/h) d’ici 2022. Une attention particulière sera apportée à proximité des écoles avec un marquage au sol « multicolore », dès septembre 2021.
- L’installation de limitations de vitesse dynamiques dès 2022-2023 sur certains tronçons pour réduire la vitesse par forte densité de circulation ou lors de certaines conditions météorologiques. L’affichage dynamique apparaîtra également sur les chantiers routiers.
- Renforcer le traitement automatisé des infractions, notamment les excès de vitesse en 2023.
- Augmenter le nombre de radars en Wallonie. Il y en a actuellement 400, ce chiffre devrait passer à plus de 500 en 2022.
- Le recours à la sanction « éducative » pour certaines infractions routières, plutôt que l’amende financière, après 2023.
- Mettre en place une formation des plus jeunes avec un brevet piéton en primaire dès la prochaine rentrée, la généralisation du brevet vélo en fin de primaire et, d’ici 2023, un brevet de route partagée en secondaire. Cette sensibilisation des plus jeunes inclura également les nouveaux modes de déplacement.
- Renforcer la prévention contre la conduite sous influence de l’alcool. Il est notamment question d’une communication sur le « zéro préventif », à savoir « je conduis, je ne bois pas ». Il est en outre prévu d’installer des bornes éthylotests dans l’HoReCa dès 2022.
- Instaurer un contrôle technique pour les motos lors de la revente et après un accident dès janvier 2022, en concertation avec les autres régions (Flandre et Bruxelles) qui devront faire de même.
- Création d’un centre de connaissance wallon sur les circonstances et facteurs d’accidents de la route en 2023, un peu sur le modèle suédois, avec une approche multidisciplinaire.
Qu’en penser ?
Voir la Région instaurer des modules de prévention à destination des plus jeunes est une démarche louable pour sensibiliser aux dangers de la route, à tous les niveaux. Alors que rien n’est prévu pour améliorer la formation des futurs conducteurs, ou le suivi par la suite ! La répression reste invariablement un levier exploité à l’envi. De plus, contrairement aux avis émis par les 10.000 citoyens interrogés lors des États généraux, les zones 20 et 30 vont bien fleurir en Wallonie… sans un programme défini sur l’amélioration des infrastructures routières. Ce qui semble une fois de plus symptomatique d’une politique à budget raboté. Les motards feront sans doute grise mine, mais la portée du contrôle technique, logique en soi, reste cependant limitée. Enfin, il faut espérer que les messages de prévention rappelleront aux usagers non motorisés que la sécurité routière est également de leur responsabilité. Prudence et vigilance de tous seront indispensables pour que la Wallonie atteigne son objectif de réduction des morts sur la route, à 100/an, en 2030.
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