Thierry Neuville et son copilote Martijn Wydaeghe n’ont pas fait dans le détail en s’imposant d’emblée au Monte-Carlo, et avec la manière! Ils s’imposent finalement pour 16,1 s devant le nonuple vainqueur de l’épreuve, le Français Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid), avec qui les Belges ont livré un duel de toute beauté tout au long d’une épreuve qui, bien que majoritairement sèche, a néanmoins révélé quelques surprises et pièges sur le parcours. Un temps en tête, la Gallois Elfyn Evans (Toyota) échoue finalement sur la 3e marche du podium (à 45,2 s). Pour Thierry, il s’agit de la deuxième victoire en Principauté après celle de 2020 et la 20e de sa carrière au plus haut niveau.
Le max de points
En ayant été en tête le samedi soir, ainsi que lors des 3 étapes du dimanche matin et en remportant de surcroit la power stage ce dimanche midi, Thierry Neuville marque 30 points, soit le maximum selon la nouvelle règle d’attribution. Même Sébastien Ogier reconnaissait à l’arrivé la pointe de vitesse du Belge, intouchable ce week-end. Très humble troisième, Elfyn Evans a reconnu qu’il lui avait manqué un petit quelque chose ce week-end pour jouer devant, même s’il a un temps été en tête lors des premières spéciales. L’équipier de Neuville chez Hyundai, Ott «Verstappen» Tanak, échoue au pied du podium, mais surtout… à près de 2’ du vainqueur. Nul doute qu’il y aura de la revanche dans l’air dans 3 semaines en Suède. Le revenant Adrien Fourmaux (Ford Puma Rally 1 Hybrid) fait un beau rallye et termine 5e, devant le décevant Andreas Mikkelsen (Hyundai) et Takamoto Katsuta (Toyota). Visiblement, la «patte» Christian Loriaux et «FX» Demaison commence à payer chez Hyundai… De bonne augure pour 2024. L’année ou jamais pour Neuville? Prudence: cela fait longtemps qu’ont dit ça. Et la saison ne fait commencer. Mais en l’occurrence, elle n’aurait pas pu mieux débuter pour lui…
Dommage
Le Belgo-luxembourgeois Grégoire Munster (Ford Puma Rally 1 Hybrid), pour ses débuts en catégorie reine en 2024, avait pour mission d’apprendre et… il a appris, signant au passage un 3e temps prometteur avant de se faire piéger bêtement et de se retrouver coincé alors que la voiture était intacte. Reparti en Rally2 (en «repêchage») pour engranger de précieux kilomètres d’expérience, il termine finalement 21e. Le métier qui entre, dans un des rallyes réputés les plus difficiles qui soient. A noter aussi l’excellent résultat de l’ équipe belge DG Sport qui signe un exploit avec la 8e place du classement général pour Yohan Rossel (Citroën C3) assortie de la victoire dans sa catégorie, le WRC2. Un succès complété par la 3e place de catégorie pour l’autre pilote de l’équipe, Nicolay Gryazin. Pour leurs débuts dans cette catégorie, les Toyota GR Yaris Rally2, qui faisaient pourtant figure d’épouvantails, ont été assez transparentes. Là aussi, il y aura de la revanche dans l’air. Rendez-vous du 15 au 18 février pour la deuxième manche du WRC.
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