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Opinions / Rédacteur sans filtre - L’automobile ou le règne de l’idiocratie

Rédigé par Frédéric Kevers le 01-12-2022

L’industrie automobile nous assomme de velléités écologiques, fait l’apologie de l’efficience électrique, vante la mobilité intelligente, mais nous inonde de SUV lourdingues, suréquipés et surfacturés. On ne nous prendrait pas pour des c…?

Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Aujourd’hui, Frédéric Kevers se demande si les constructeurs automobiles ne nous prennent pas pour des ânes.

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Haaa l’automobile ! Merveilleuse invention qui a offert à la masse populaire l’accès à une liberté individuelle et collective sans précédent. Objet de désir, outil de mobilité ou symbole de réussite, la voiture est avant tout le reflet de notre société. Comme elle, son évolution va de pair avec celle de nos mœurs, de nos aléas économiques et de nos apprentissages technologiques. Élitiste à ses origines, l’automobile est ensuite devenue populaire, se transformant en objet de consommation de masse dont la forme comme le fond suivirent le cours de nos contraintes de consommateurs plus ou moins avertis. Mais aujourd’hui, alors qu’émerge la notion de circularité économico-écologique dans le discours des acteurs de l’industrie automobile, c’est surtout le renouvellement du cycle d’accès à ce moyen de transport privé qui nous éclate au visage. Certes, nous n’en sommes pas revenus au stade où seule une frange minime de la société grandement « civilisée », mais si petitement civique peut encore s’offrir une auto. Mais le marché s’imprègne de cette tendance. La voiture est chère en soi, onéreuse en électrique, impayable en vecteur de plaisir. À qui la faute ? Aux politiques probablement, mais aussi aux constructeurs ! Et nous dans tout cela ?

Car ne nous mentons pas, la voiture – électrique – coûte un bras, que nos chers industriels et politiques se plaisent à nous fourguer à coups de massues publicitaires et de subventions ! D'un point de vue complotiste : "histoire de mieux nous manipuler, marionnettes de consommateurs que nous sommes". Tout le monde a besoin d’une voiture de nos jours, ou presque. Forcément, les pouvoirs publics ne suivent pas en matière de mobilité partagée alors que les besoins de mobilité n’ont de cesse de s’accroître. Entre la flexibilité du travail, la volatilité géographique d’une carrière professionnelle, l’explosion des loisirs individuels (ou familiaux) et les envies d’émancipation matérielle, avoir une caisse est essentiel et si possible il faut qu’elle en jette ! Et c’est là que le bât blesse. « Tout le monde » a besoin d’une auto, alors l’auto prend « tout le monde » en otage. Et le pire, c’est que nous avons érigé le syndrome de Stockholm au rang de religion, nous autres pauvres pigeons.

« Malheureusement, répondre à un besoin rapporte moins qu’alimenter une envie. Et ça, les constructeurs l’ont bien compris ! »

Parce que les solutions pour une mobilité intelligente, pratique et adaptée à nos besoins réels ont existé – citadines, monospaces, scooters électriques, etc. – et existent toujours, mais malheureusement, répondre à un besoin rapporte moins qu’alimenter une envie. Et ça, les constructeurs l’ont bien compris, eux les rois de l’hypocrisie. Devenus parangons de l’écologie, chevaliers de l’électrification et défenseurs de la mobilité en toute sécurité, ces braves gens des services marketing – vous savez, les VRAIS patrons – nous assomment de discours lénifiants sur la nécessité d’adopter un modèle durable, de recycler, de réduire les coûts – satanées batteries hors de prix – dans l’oreille gauche, mais nous convainquent d’acheter des SUV et crossovers pachydermiques, anti-aérodynamiques et pas économiques dans l’oreille droite. Et manifestement ça marche ! C’est l’histoire d’un fumeur qui t’explique que la clope – qu’il a au bec – c’est mal… et te vend une vapoteuse avec promotion sur la nicotine ! Et le pire, c’est que tu lui dis merci ! Au final, seul compte de nourrir notre addiction, à cette maudite bagnole qu’on adore, objet adulé dont la possession nous dévore, au point d’accepter d’être pris pour des c… ! Au temps du bon sens et de la démocratie a succédé l’ère de la dépendance et de l’idiocratie…

 

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