Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Aujourd’hui, Hans Dierckx nous explique pourquoi il freine rarement, pour consommer moins...
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Un feu qui passe au rouge au loin est toujours une bonne nouvelle pour moi. Ah oui, parce que cela signifie que je peux rouler et couvrir la distance restante gratuitement. Et qui sait, cela pourrait me faire gagner un pas supplémentaire dans l'éternelle compétition entre le compteur de consommation et moi. Passer de 6,4 l/100 à 6,3 l/100, ça me fait du bien !
Après tout, depuis que j'ai une voiture avec un ordinateur de bord, je suis devenu un écoconducteur à plein temps. Outre la réduction de la consommation et tous les avantages qui y sont liés, cet élément de compétition est assez amusant. Et c’est également bon pour votre bien-être de conduire plus lentement. Plus de bousculade, de dépassement et de talonnage. Désormais c’est : partir à l'heure, voyager calmement et arriver détendu. Mon régulateur de vitesse est même devenu mon meilleur ami en choisissant une vitesse de croisière pour laisser reposer le pied droit.
Freiner c'est un gaspillage d'énergie
Il s'agit de rouler comme si vous n'aviez pas de freins. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Le freinage est un gaspillage d'énergie, donc si vous pouvez (raisonnablement, bien sûr) l'éviter, c’est tout bénéfice.
Tous les automobilistes ne comprennent pas ce principe a priori contradictoire. Dans certains cas, il s'agit sans doute aussi d'une question de volonté. Je suis irrité quand un autre conducteur vient me talonner le pare-chocs alors que je suis en roue libre. Il ne tarde pas à me dépasser avec des yeux injectés de sang, pour freiner une seconde plus tard à un feu rouge qu'il aurait pu voir à des kilomètres.
Mais j'ai l'impression que la situation s'améliore, que le prix élevé du carburant incite de nombreux conducteurs à se calmer. Au Moniteur Automobile, nous l'avons déjà mis à l'épreuve au printemps. Notre enquête avait montré que 21 % des personnes interrogées avaient effectivement modifié leur comportement au volant.
Car, ne dit-on pas « à chaque chose, malheur est bon » ? Une crise peut toujours avoir des effets secondaires bénéfiques.
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