Opinions / Rédacteurs sans filtre - longue vie au monospace !

Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Aujourd’hui, Steven Appelmans, journaliste au Moniteur Automobile, explique pourquoi nous devrions tous nous réjouir de la renaissance du monospace.

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Dans la série des 12 travaux d’Hercule – et des 10 plaies d’Égypte – qui ont précédé ma carrière actuelle, on trouvait déjà des fourgonnettes. De différents statuts, gabarits et marques, mais chaque fois avec une même tendance: il s’agissait d’un monovolume. En tant que véritable petrolhead tout juste diplômé et venant d’obtenir son permis, cela n’était pourtant pas vraiment le type de voiture qui me faisait tourner la tête. Mais comme un cadeau, ça ne se refuse pas – même quand il s’agit d’un cheval de trait –, je prenais les clés en disant simplement «Merci». Même si je dois bien avouer aussi que j’ai essayé – à tort – de dissuader l’un de mes employeurs de me refiler un Peugeot Partner.

Je fais cette confession car c’est selon moi de là que vient ce germe qui m’a fait aimer les transporteurs de troupes. Et oui, la taille ça compte, car plus un monovolume est grand et plus je l’apprécie. Ainsi, il y aura toujours dans mon garage idéal de la place pour un Volkswagen Multivan/California. Même un d’une génération précédente. Le T7 est pour moi une… voiture idéale. Pourquoi cela m’attire? J’ai toujours rêvé d’être chauffeur de camion. Peut-être faut-il y voir un lien de cause à effet. Ce qui est sûr, c’est qu’un jour j’ai délaissé les breaks et les berlines pour les troquer contre ce genre de véhicule. Et ce n’est pas demain la veille que ça va changer.

La taille est importante, car plus le volume est grand, plus je l'aime.

Car, et c’est là que je veux enfin en venir, il semble bien que ce lendemain soit aujourd’hui plus que jamais d’actualité. Grâce aux Chinois, en plus! Là-bas, les nantis semblent se déplacer très volontiers dans des monovolumes luxueusement équipés. Et de plus en plus de constructeurs prennent donc le train en marche.

Et ce qu’il se passe à Pékin a des répercussions jusqu’à Los Angeles. Et donc, dans le Grand Ouest aussi, on constate donc une recrudescence de ce type de véhicules. Un essor modeste, certes, mais qui suffit pour faire un peu jubiler l’optimiste qui sommeille en moi. Je ne vois pas pourquoi ce revival ne pourrait pas se produire chez nous aussi. D’ailleurs, je n’ai jamais compris pourquoi le monovolume a été autant diabolisé. Ceux qui ont conduit la Renault Espace originelle – et donc pas le simili-SUV d’aujourd’hui – comprennent certainement très bien ce que je veux dire. Le luxe, comme le dit très bien le nom du modèle d’ailleurs, ça démarre avec l’espace dont on dispose. Et ça, les Français l’avaient parfaitement compris. Plus tard, quasiment tous les autres constructeurs allaient leur emboîter le pas.

Espérons donc maintenant que ce bon sens va se perpétuer. Que les qualités pratiques vont à nouveau triompher et l’emporter sur l’apparence extérieure. Des sièges luxueux à toutes les places plutôt que des garnitures en plastique autour des passages de roue. Et tant qu’on y est, avec aussi des portes coulissantes électriques. Le genre de chose qui me rappelle toujours La Guerre des Étoiles. Et puis, le Faucon Millenium n’était-il pas aussi une sorte de monovolume?