Essai détaillé / MG 3 1.5 Hybrid+: L'atout prix... parmi d'autres

La MG 3 Hybrid+ s’est révélée plutôt dynamique. Pas pour sa vitesse de pointe limitée à de 170 km/h, mais pour son 0 à 100 km/h exécuté en ± 8 s. Et elle dégage autant de vivacité sur les reprises intermédiaires, de 80 à 120 km/h en 5 s, par exemple. Et tout ça avec une maîtrise mécanique remarquable, entre progressivité en usage modéré et réactivité lorsque l’on écrase l’accélérateur. Le passage d’un mode de conduite à l’autre s’orchestre en douceur. Tout est fluide, on ne ressent pas les phases de transition. Par contre, on les entend. En particulier lors du décollage après un démarrage à froid, qui se produit presque traditionnellement en mode EV. Le moteur à combustion entre soudainement en scène et le fait bruyamment savoir. C’est surprenant la première fois… La boîte automatique se montre toujours sous son meilleur jour, en enchaînant ses trois rapports avec un bon sens de l’à-propos. Comme il sied à un bon hybride, il est possible de récupérer beaucoup d’énergie cinétique au freinage, selon trois modes: le plus élevé donnant la sensation de conduire en «one pedal». L’ennui, c’est que l’on détermine le niveau de frein régénératif via l’écran tactile central. Malgré ses performances plus que correctes, la MG3 Hybrid+ n’a aucune ambition sportive. Le choix de jantes de 16’’, encore un peu modestes, et de pneus à profil plus élevé (195/55 R 16) apporte d’autres avantages. Associées à une suspension bien réglée, les roues assurent un filtrage plus que soigné. Même les bosses sont bien absorbées. Cela s’accompagne parfois de mouvements du corps, mais jamais de manière désagréable. C’est bien pensé pour le client de ce type de voiture qui privilégie généralement le confort au dynamisme. La version Standard de base fait même un peu mieux dans ce domaine, puisqu’elle s’en tient à des jantes de 15’’ chaussées de pneus hauts – presque démodés – de 185/65 R 15. Cela dit, le bilan reste très positif. Si nous émettions au départ des réserves sur la réponse de la direction, la MG 3 a fini par plaire même à notre collègue le plus sportif. Si la direction et la suspension avant mettent généralement rapidement en confiance, la voiture demande une certaine habitude pour bien la comprendre. Cette impression n’a été que renforcée en optant pour le mode Sport. Cela a non seulement durci la direction, mais surtout accentué sa tendance à vouloir redresser au plus vite la voiture. Une sensation bizarre due au fonctionnement des systèmes d’aide à la conduite, principalement l’assistant de trajectoire actif, qui semble avoir une interprétation bien à lui de la trajectoire idéale. Il a suffi de le désactiver pour retrouver une MG 3 beaucoup plus agréable: sûre, prévisible et toujours amusante.