Essai détaillé / MG 3 1.5 Hybrid+: L'atout prix... parmi d'autres

Il faut une bonne dose d’auto-persuasion pour qualifier la MG 3 de descendante directe de la Rover 25. Pourtant, après la faillite de MG Rover en 2005, tous les actifs britanniques ont été transférés à Nanjing, en Chine, où trois ans plus tard, sous la bannière de SAIC cette fois, la MG 3 SW a été lancée: une version rebaptisée de la Rover Streetwise, ce crossover à l’allure de SUV basé sur la Rover 25. Une MG 3 SW destinée au seul marché chinois. Sa descendance, présentée en Chine au printemps 2011 et bien que développée en Grande-Bretagne, était également destinée à l’origine au marché intérieur. Ce n’est qu’après un premier lifting en 2013 que la MG 3 débarque au Royaume-Uni, où le modèle est assemblé sur les chaînes de l’ancienne usine de Longbridge jusqu’en 2016. Jusqu’à ce que ces ateliers, haut lieu du syndicalisme anglais du temps glorieux de Rover, mettent définitivement la clé (de 13) sous le paillasson. Entre-temps, la MG 3 est parvenue à s’imposer et à jouir d’une relative popularité outre-Manche. Une popularité à laquelle son prix intéressant n’est évidemment pas étranger. Avec cette troisième génération, la MG 3 investit désormais le continent européen, où le modèle s’insère au bas de la gamme MG. Ainsi, l’offre qui se composait jusqu’à présent de VE, de modèles à essence et même d’une hybride rechargeable, s’enrichit d’une hybride auto-rechargeable, appelée MG 3 1.5 Hybrid+. Une citadine du segment B qui s’attaque entre autres à la Toyota Yaris hybride.
LE CONCEPT
MG parle d’une voiture totalement neuve et qui, malgré sa taille modeste, offre plus d’espace intérieur que celle qu’elle remplace. À vrai dire, cette 3 n’est pas non plus si compacte que cela. S’étirant sur 4,11 m, avec une largeur de 1,79 m et une hauteur de 1,50 m, la MG 3 Hybrid+ flirte avec les limites supérieures du segment B. Et grâce notamment à un empattement de 2,57 mètres, l’espace intérieur surprend. Plus qu’assez en tout cas pour quatre adultes, à condition d’éviter d’emporter trop de bagages. En effet, avec une capacité de 296 litres, le coffre n’a rien d’impressionnant. De plus, dans l’attente d’un modèle pourvu d’une banquette fractionnable, notre MG 3 se contente d’une assise monobloc, ce qui limite sa modularité. Cela dit, le coffre est pratique grâce à ses parois droites et à sa grande baie de chargement. Chinois ou britannique, le logo MG attire toujours autant l’attention et laisse imaginer une certaine sportivité. En effet, la face avant, avec ses phares effilés et sa calandre proéminente, flanquée de prises d’air tout aussi généreuses, suggère qu’il y a du sérieux là-dessous. Ce qui est vrai, dans une certaine mesure, mais nous y reviendrons. Cela dit – mais nous entrons alors dans le domaine des goûts et des couleurs – l’excès de lignes et d’angles refroidit notre enthousiasme. Si l’avant est sympa, l’arrière est terne, ce qui manque d’équilibre, d’homogénéité. Aussi, cette tentative frénétique de donner du caractère à la MG 3 ne fait que souligner que, même avec les jantes de 16 pouces des versions les plus chères, la MG 3 est visuellement chaussée de roues trop petites. «Underwheeled», comme disent si joliment les Anglais…