Essai détaillé / Mini Countryman C: Rat des champs embourgeoisé

Immédiatement reconnaissable de l’extérieur, ce Mini Countryman cultive sa singularité à l’intérieur également. Dans un secteur premium aux codes plutôt figés, le SUV britannique étale son originalité avec une planche de bord minimaliste et colorée, agrémentée d’un éclairage dont la forme et la couleur varie selon le Mini Experience Mode choisi. L’attention se concentre toutefois sur l’écran central rond de 240 mm de diamètre. Ce dernier présente un affichage de grande qualité, très lisible mais pêche par des menus parfois un peu trop complexes. Heureusement certains raccourcis et les commandes de la climatisation (bizone de série) restent facilement accessibles. Certaines commandes de base – transmission, start/stop, modes de conduite, volume du système audio, etc. – sont regroupées sous l’écran et restent judicieusement analogiques, offrant une manipulation agréable et intuitive. Mini fait le choix de se passer de tableau de bord traditionnel pour lui préférer un affichage tête haute projeté sur une petite vitre plutôt que sur le pare-brise. S’il offre un affichage clair et efficace, il ne s’adapte pas à toutes les positions de conduite. Mais ce nouveau Countryman se veut avant tout la familiale de la marque et il assume ce statut avec brio. Les espaces de rangement sont nombreux et bien pensés, les réglages des sièges sont amples, l’habitabilité arrière est plutôt généreuse, surtout avec la banquette coulissante tandis que le coffre spacieux offre un plancher plat une fois les sièges rabattus. Avec ses surfaces vitrées assez verticales combinées au toit panoramique, la luminosité à bord ajoute au plaisir de voyager. Ayant bien progressé, la finition ne fait cependant pas encore table rase des plastiques durs mais n’a plus à rougir face à la concurrence dite premium.