- Avis Rédaction 14.35 /20
Depuis sa reprise par BMW, Mini s’est muée en marque branchée et fun, oubliant progressivement ses fondements - compacité, simplicité, agilité – pour surfer sur la nostalgie et la cool attitude associée à la petite bombinette originelle. Chasse au profit et impératifs marketing obligent, la gamme du constructeur britannique s’est alors enrichie de variations sur un thème imposé mâtinées d’appellations aux consonnances aussi sympathiques qu’historiques, Clubman et Countryman en tête. Cette dernière, née Austin Mini Countryman en 1966, se voulait une version allongée, optimisée pour le transport et reconnaissable (selon les versions) à ses accastillages extérieurs en bois qui séduisaient tant la bourgeoisie citadine que la clientèle plus rurale à laquelle le nom Countryman – littéralement «homme de la campagne» – faisait les yeux doux. En 2010, Mini «by BMW» ressortait ce nom non plus plus un break, mais pour baptiser son premier SUV, qui devenait alors la plus grande Mini de l’histoire avec 4,09 m de long. La volonté est bien sûr de séduire les petites familles ou les couples désireux de rouler en Mini sans totalement sacrifier les aspects pratiques. Une approche qui prévaut plus que jamais pour cette troisième génération du Countryman de la nouvelle ère qui se déleste de tout devoir de compacité pour tutoyer le format de son cousin technique, le BMW X1. Mais, au-delà de son style, cette Mini sous amphétamines conserve-t-elle ce petit supplément d’âme propres aux créations de la marque?
LE CONCEPT
Rationalisation faisant foi, le nouveau Mini Countryman partage ses dessous avec les BMW X1 et X2 mais se garde bien d’en égaler les proportions tout en offrant un véritable gabarit familial. Avec 4444 mm de long pour 1843 mm de large et 1661 mm de haut, les dimensions explosent par rapport à la génération précédente – 13 cm plus long, 2,3 cm plus large et 6 cm plus haut – et imposent au Countryman un changement de segment qui le confronte à une concurrence à la fois plus nombreuse et plus variée. Mini se devait dès lors d’offrir à son SUV un supplément de personnalité et d’originalité. Certes le style rafraîchit les clichés de la marque: phares oblongs, calandre monumentale, capot et pavillon flottant horizontaux, pare-brise «vertical» et ceinture de caisse haute. Le toit reste fidèle à sa partie «casquette à l’envers» initiée en 2010. Le SUV diffuse cependant une impression globale plus mature et plus chic qui lui sied à ravir. Cependant, c’est dans son habitacle que le nouveau Countryman fait sa révolution en adoptant les nouveaux codes minimalistes de la marque. L’habitacle se singularise par son écran central rond, ses lignes simples et le recours à davantage de couleur que la sempiternelle combinaison de gris et de noir qui sévit généralement dans le segment. Surtout, l’habitacle accueille généreusement quatre adultes – la place centrale arrière servant davantage de siège d’appoint – grâce à un empattement étiré de près de 10 cm tout en offrant un grand coffre et une modularité de l’espace grâce à la banquette aux assises 60/40 coulissantes (en option) sur 130 mm. Voilà qui n’est plus très Mini, mais qui s’en plaindra? Les aficionados des deux générations précédentes pourront se rabattre sur le Mini Aceman à venir.
- Style inimitable
- Habitacle spacieux et lumineux
- Technologie à jour et efficace
- Confort toujours assez ferme
- Écran central parfois contraignant
- Accord moteur/boîte à basse vitesse
Dans cet article : MINI, MINI Countryman
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