Essai détaillé / Audi A3 Sportback 1.6 TDI

En bref

• Tenue de route

  Chargé (dans un premier temps) de remplacer le 1.9 TDI, le 1.6 TDI 105 affiche un couple identique (250 Nm), mais le dispense (théoriquement!) plus tôt (dès 1500 tr/min). En pratique et dans les chiffres, le 1.6 apparaît (encore?!?) plus engourdi à bas régime et le souffle du turbo éprouve a bien du mal à le libérer de sa torpeur... Moins démonstratif, il se fait aussi sensiblement plus discret dans l’habitacle et ça, c’est très bien! Pour l’heure, la boîte 5 manuelle est la seule disponible, tandis que l’A3 1.6 TDI 105 bénéficie d’office de la coupure/redémarrage automatique du moteur à l’arrêt.

• Sécurité

  Construite sur le châssis de la Golf V, l’Audi A3 présente un comportement exempt de tout reproche. Le bon père de famille appréciera son côté sage et prévenant, tandis que l’amateur de conduite dynamique y trouvera également son compte. Le système de freinage remplit lui aussi son rôle, sans jamais faillir ni montrer de signes de fatigue. Dans tous les cas, l’ESP est là pour veiller au grain et remettre l’auto sur le droit chemin. En dernier recours, les 6 airbags (8 en option) répartis dans tout l’habitacle se chargeront d’assurer la sécurité des passagers.

• Confort

  En troquant son 1.9 TDI à injecteurs- pompes contre un nouveau 1.6 TDI à rampe commune, l’A3 Sportback gagne considérablement en quiétude dans l’habitacle. Une nouvelle donnée qui vient renforcer le bilan du confort, déjà très favorable au demeurant. La position de conduite reste exemplaire, l’habitabilité ne souffre aucune critique, tandis que le confort des sièges reste parmi les références du marché.

• Sens pratique

  Dans cette version Sportback (5 portes) l’accès est soigné, tant vers l’avant que vers l’arrière. Les épais montants C ne favorisent en revanche pas vraiment la visibilité vers l’arrière. Pour le coffre, on est plutôt bien servi, même si davantage de modularité (plancher affleurant le seuil ou dossiers alignés sur le plancher une fois rabattus) n’aurait pas fait de tort. Si, comme toujours chez Audi, la finition intérieure apparaît excellente, on n’en dira pas autant de l’équipement de série. Quelle que soit l’exécution, la climatisation est d’office facturée en sus, tandis que les passagers arrière n’ont tout simplement pas droit à leurs haut-parleurs. Pingrerie!

• Budget

  Avec 6,0 l/100km de consommation moyenne relevée sur l’ensemble de notre essai, l’A3 1.6 TDI 105 Sportback place la barre de la frugalité relativement haut dans la catégorie. D’autant plus qu’avec un pied léger, celle-ci peut chuter jusqu’à 4,7 l/100 km et, du coup, relever l’autonomie jusqu’à 1.150 km. Pas mal! Donnée pour 112 g/km d’émissions de CO2, l’A3 1.6 TDI 105 (3 portes, Sportback et même cabriolet) accède pour la première fois à la remise fédérale «écologique» de 3% sur le prix d’achat TVAC.

Conclusion / Audi A3 Sportback 1.6 TDI

Au terme de cet essai, on dira que ce nouveau et très attendu 1.6 TDI 105 nous laisse une impression en demi-teinte sous le capot de l’Audi A3 Sportback. Certes, on ne peut que saluer les progrès effectués sur le plan acoustique ou ceux, plus remar- quables encore, obtenus sur la consommation et les émissions de CO2. On reste plus mitigé sur les performances, en régres- sion par rapport à celles du bon vieux 1.9 TDI (même dans sa déclinaison «e»), qui ternissent quelque peu l’agrément global d’utilisation. En guise de consolation, on relèvera que l’A3 1.6 TDI est la première Audi à pouvoir prétendre à la ristourne fédérale de 3% sur le prix d’achat. Quant au 1.6 TDI 105, on le garde à l’œil... en espérant le trouver plus en verve sous un autre capot.

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• Version essayée