En bref
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Mécanique
La C 220 BlueTEC profite du couple élevé (400 Nm) de son 4-cylindres à double suralimentation pour offrir de belles prestations et garantir un bel agrément mécanique au quotidien. On reprochera tout au plus à ce 2.1 une certaine rugosité dans l'effort, une remarque qui prévaut surtout à froid. Avec une consommation moyenne de 6,6 l/100 lors de cet essai et le réservoir de 66 l fourni d'office par Mercedes Belux (ce n'est pas le cas partout), nous avons pu parcourir près de 1.000 km avec un plein.
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Tenue de route
La grande nouveauté pour cette Classe C, c'est qu'elle peut désormais, comme ses grandes soeurs, s'équiper d'une suspension pneumatique pilotée (1.439,90 euros). Notre exemplaire d'essai n'en étant pas équipé, on se contentera malheureusement de juger la suspension de base (passive), particulièrement douée au demeurant. La tenue de route reste excellente et le volant se montre plus agréable à manier (moins lourd, plus précis) qu'avant. Rien à redire à propos des freins, Mercedes a vu large.
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Sécurité
En attendant de pouvoir prouver sa résistance aux chocs sur les bancs de l'Euro-NCAP, la Classe C fait toujours figure de référence dans sa catégorie pour ce qui touche aux équipements de sécurité. Avec ses 7 airbags, son capteur d'attention et son avertisseur de collision montés de série, elle est déjà parée. En option, elle peut aussi surveiller sa place sur la route, avertir d'une présence dans l'angle mort ou se maintenir automatiquement à distance du véhicule qui précède sur l'autoroute.
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Confort
Si la suspension pneumatique proposée en option s'imposera sans doute comme un summum en matière de confort, il faut reconnaître que la suspension «de base» s'en sort déjà très bien. L'habitacle est particulièrement bien à l'abri des déformations de la chaussée et l'insonorisation - sauf celle du moteur - n'a rien à envier aux catégories supérieures. La position de conduite est particulièrement soignée et avenante grâce aux bons sièges de série offrant à la fois confort et maintien.
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Sens pratique
L'aspect pratique n'est certainement pas prépondérant dans le choix d'une berline; pour cela il y aura bientôt le break, vraisemblablement à l'automne sur nos routes. En s'allongeant (de près de 10 cm), la Classe C a néanmoins gagné quelque peu en habitabilité - principalement en espace aux jambes à l'arrière -, tandis que son coffre à légèrement enflé. Comme la Série 3, la C revendique désormais 480 l sous son couvercle, qui peut encore être motorisé. Quant à la finition, elle est bluffante !
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Budget
L'étoile a toujours été chère; que la Classe C soit sensiblement plus chère que ses concurrentes ne constitue pas une surprise. Mais tout de même, plus de 59.000 euros pour notre modèle d'essai, ce ne serait pas un peu exagéré? Certes, la valeur de revente d'une Mercedes sera toujours plus élevée, mais il restera difficile de «rentabiliser » son investissement. Lequel ne sera garanti contre tout vice technique que pendant 2 ans; c'est franchement peu quand certains Coréens vont jusqu'à 7 ans...
Mercedes voulait vraisemblablement marquer les esprits avec sa nouvelle Classe C. En ce qui nous concerne, c'est chose faite tant en matière d'agrément de conduite que de confort. Assurément, cette 220 BlueTEC s'avère être un mélange parfaitement dosé de dynamisme et de raffinement, de performance et de sobriété, de technologie et d'agrément. En d'autres termes, disons qu'il s'agit sans doute aujourd'hui de la berline compacte «premium» la plus complète du marché... d'où sans doute son prix, sensiblement supérieur - hors ou avec options - à celui de ses concurrentes.