En bref
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Mécanique
La nouvelle Cooper S tourne le dos au downsizing: son moteur est plus gros que celui de l'ancienne. Il n'affiche pas un caractère enjoué à haut régime, mais pousse fort dès les basses rotations et pétarade joyeusement au lâcher de gaz avec le réglage Sport du Mini Driving Modes. La boîte automatique optionnelle est à la fois douce et rapide. Quant à la consommation, elle varie fort selon le style de conduite, comme toujours avec un moteur à essence suralimenté.
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Tenue de route
La nouvelle Mini est plus grande, mais conserve son agilité. Le modèle plonge toujours d'un virage à l'autre avec vivacité. La Mini offre un coup de volant direct et précis, et procure beaucoup de plaisir sur les petites routes sinueuses. Désormais, le comportement reste aussi efficace sur les revêtements dégradés, grâce à un amortissement plus conciliant. On regrette par contre le manque d'endurance du dispositif de freinage, qui avoue vite ses limites en conduite soutenue.
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Sécurité
Citadine citoyenne, la Mini prend soin des piétons en s'équipant d'un capot actif, qui amortit la chute des usagers faibles en cas de télescopage. Cette nouvelle génération embarque aussi des assistances à la conduite dernier cri, comme le régulateur de vitesse adaptatif, la détection des panneaux routiers, le commutateur feux de croisement/feux de route et le dispositif anticollision à freinage automatique. Les fixations Isofix sont de série à l'arrière, mais celles de devant sont en option.
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Confort
La Mini n'est plus le bout de bois qu'elle était. Le confort a vraiment évolué. L'engin a certes toujours un «toucher de route» ferme, mais plus cassant. Un amortissement piloté est également désormais disponible. La nouvelle Mini n'accueille toujours que 4 personnes à son bord, mais deux adultes peuvent maintenant siéger confortablement à l'arrière. Quant aux passagers avant de cette version Cooper S, ils ont droit à de bons sièges sport.
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Sens pratique
La nouvelle Mini s'étire sur 10 cm de plus que sa devancière. Un accroissement qui profite à l'habitabilité et aussi au coffre, qui peut s'équiper d'un astucieux double plancher. On apprécie encore les progrès réalisés sur le plan de la finition: la plupart des plastiques sont moussés et les matériaux sont bien assemblés. Par contre, la Mini est livrée «à meubler»: l'équipement de base se limite à l'essentiel et toutes les gâteries sont optionnelles.
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Budget
Même agrandie, la Mini coûte toujours cher du mètre carré. Cette petite puce reste une voiture émotion qui fait payer son charme. Le tarif de base peut flamber au gré des pages du catalogue d'options. Mais la Mini sait entretenir la flamme et ce modèle conservera donc assurément une bonne valeur de revente. La base technique estampillée BMW est aussi un gage de fiabilité. Par contre, le programme de garantie ne sort pas de l'ordinaire.
La petite Mini a grandi. Ce n'est pas la loi de la nature, mais celle de la société, qui impose sans cesse un plus haut degré de confort et de sécurité. L'inflation des dimensions ne gênera finalement que les puristes à cheval sur les mots et ceux qui se garent au chausse-pied. Les autres apprécieront le gain fonctionnel que cela apporte et le confort nettement amélioré. Et tous se réjouiront du fait que, malgré le changement de gabarit, la Mini conserve ses proportions, son châssis joueur et ce style qui a déjà tant fait craquer. Au point que la plupart des amateurs achètent le modèle sans compter... Par contre, ceux qui la regardent d'un oeil rationnel trouveront que, même agrandie, la Mini reste plutôt chère du mètre carré. Surtout qu'elle est livrée «à meubler»...