En bref

Tenue de route
Plutôt modestes en performances, les deux moteurs d’accès au monde de la Polo offrent en revanche un bel agrément d’utilisation. En particulier le 1.2, lequel fait preuve d’une belle souplesse et d’un vrai volontarisme. Le nouveau seize-cents TDI n’a plus l’allonge du 1.4 qu’il remplace, mais il a gagné en douceur de fonctionnement et, surtout, en silence. Recalibrée, la direction offre une meilleure précision, même si elle n’atteint pas encore le niveau – excellent, il est vrai – d’une 207 ou d’une Fiesta.
Sécurité
Inchangé, le freinage offre de bonnes performances, que ce soit pour la puissance ou l’endurance. Sur la route, la Polo a gagné en précision et en sérénité, tandis qu’elle reste parfaitement sûre et saine. Dommage, toutefois, que l’amortissement trop lâche engendre un manque de rigueur sur les routes bosselées, qui laisse le champ libre à la concurrence pour ce qui est du plaisir de conduite. Soigné, l’équipement de sécurité est à la page, mais les airbags de tête sont encore facturés en sus sur toutes les exécutions. C’est pingre.
Confort
Le manque d’amortissement profite au confort de marche et au filtrage en particulier. Les sièges avant procurent un bon maintien, mais les mousses restent fermes et les assises plutôt courtes. Les grands gabarits devraient se tourner vers l’exécution Highline, équipée de sièges «sport» plus convaincants. L’habitabilité ne progresse pas et reste de ce fait dans la moyenne. Par contre, le nouveau TDI est très silencieux. Quel contraste!
Sens pratique
La Polo reste fidèle à elle-même, c’est une polyvalente pratique et pas trop encombrante, ce qui constitue plutôt un avantage en ville. Plus logeable, le coffre offre 10 l de contenance supplémentaire tandis qu’un double plancher (à partir de Comfortline) vient parfaire la modularité. L’instrumentation comme l’équipement de série ne sont pas particulièrement généreux, mais les espaces de rangement sont nombreux et pratiques, tandis que la qualité de finition fait figure de référence dans le segment.
Budget
Le nouveau TDI n’a pas déçu au chapitre de l’économie. Avec une moyenne de 5,2 l/100 km, il s’érige même comme le nouveau champion du genre. On a hâte de goûter à la BlueMotion! Cela dit, le 1.2 n’est pas en reste et fait lui aussi va- loir un appétit mesuré. La Polo n’est pas particulièrement bien équipée, mais son rapport prix/prestations est tout à fait concurrentiel au sein de la catégorie. Et comme toujours chez Volkswagen, l’ex- cellente qualité perçue jouera un rôle pré- pondérant dans la valeur de revente.

Conclusion / VW Polo 1.2 70 & 1.6 TDI 75

Le changement dans la continuité: voilà l’adage que Volkswagen applique depuis belle lurette à sa Polo. La formule a toujours réussi et devrait, une fois encore, faire mouche avec cette 5e génération, dont les améliorations devraient permettre à la «Fourmi» de conserver son statut de valeur sûre dans son segment. Techniquement à la page grâce à ses nouveaux (ou revisités) moteurs, plus confortable et mieux insonorisée tout en étant toujours plus soignée sur le plan de l’équipement et de la qualité perçue, la Polo ne déçoit finalement (un peu) que par son comportement routier qui, malgré le progrès, n’égale pas encore celui des meilleures de la catégorie. Mais qu’importe, l’agrément, le silence de fonctionnement et – surtout – la frugalité record du nouveau 1.6 TDI nous feront rapidement oublier cette légère contre-performance, à l’instar du tarif qui, contrairement aux idées reçues, n’a rien d’élitiste.

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