Essai détaillé / Polestar 2 Long Range Single Motor: L'age de la maturité

Polestar a donc largement revu sa copie pour la 2 avec un double objectif: une efficience accrue et un comportement plus dynamique. Il en résulte une architecture désormais «propulsion», que ce soit avec un seul moteur placé sur l’essieu arrière ou deux – un par essieu – le propulseur avant se découplant lorsque son concours n’est pas nécessaire. La plateforme reste en revanche inchangée et commune au Volvo XC40 qui a opéré la même «mutation mécanique». Dans le cas de notre 2 Long Range Single Motor, Polestar ne se contente pas de transférer le moteur électrique synchrone à aimantation permanente à l’arrière, car ce dernier passe en outre de 231 à 299 ch (220 kW) tandis que le couple fait un bond spectaculaire de 330 à... 490 Nm! Pour alimenter cette cavalerie bien plus généreuse, la capacité du pack de batteries de la version grande autonomie passe de 78 à 82 kWh bruts, soit de 72,5 à 79 kWh utiles. Cette version Long Range voit également sa capacité de recharge rapide – en courant continu – passer de 150 à 205 kW.  De quoi permettre de passer de 10 à 80% de charge en 28 minutes au lieu de 33 précédemment. La masse évolue peu puisque la version mise à jour affiche à peine 15 kg de plus (à vide) sur la balance, dont 2 kg seulement pour la nouvelle batterie optimisée. Cette dernière reste placée sous les sièges avant et dans le tunnel central pour un meilleur centrage des masses. Devenue propulsion, la Polestar 2 Single Motor conserve sa transmission à réduction unique mais optimise son efficience grâce à une gestion plus fine et réactive de l’énergie, favorisant davantage les évolutions en roue libre, entre autres.
Sur le plan technologique, la nouvelle calandre pleine, baptisée SmartZone, dissimule les caméras et radars des systèmes de sécurité et d’aide à la conduite. Si Polestar n’annonce aucune nouveauté dans le domaine, la dotation de série s’avère plus riche que précédemment et la berline électrique a le mérite de laisser le choix au conducteur entre un régulateur de vitesse classique ou adaptatif avec maintien de la distance avec le véhicule qui précède. Un détail certes, mais qui ravira les conducteurs allergiques à l’assistanat électronique omnipotent.