Concept
La Harley-Davidson Sportster n'est pas seulement un nom qui sonne bien, c'est aussi un modèle qui remplit les caisses. En tant que Harley la plus légère et la moins chère, la Sportster avait pour mission d'attirer les jeunes vers la marque. Et elle y est parvenu, puisque depuis 2000, ce modèle représente 40 % des Harley-Davidson vendues en Europe. Si la Sportster était autrefois proposée à un prix compétitif et accessible aux pilotes novices, la nouvelle Sportster S pourrait en faire un peu plus. Lors de l'essai, il s'est rapidement avéré qu'elle donnait accès à beaucoup plus...
Harley-Davidson s'est basé sur la Revolution Max 1250T de Pan America, un moteur de 121 ch et 125 Nm qui peut facilement rivaliser avec la BMW R 1250 GS et la Ducati Multistrada V4. La Sportster S est non seulement beaucoup plus puissante que ses ancêtres, mais le châssis berceau classique a également été revu. Harley-Davidson a opté pour une construction moderne dans laquelle le cadre est pratiquement inexistant : la tête de direction et le sous-châssis sont montés directement sur le moteur, de sorte que la moto ne pèse que 228 kg prête à l'emploi.
Le profil bas et le pare-chocs arrondi rappellent les prédécesseurs de la Sportster S, mais la barre d'éclairage LED moderne sur la fourche avant et les gigantesques Dunlops sont discutables. Le pneu arrière de 180 mm est correct, mais le pneu avant de 160 mm attire beaucoup l'attention et soulève des questions sur la tenue de route de la moto. Ces questions trouvent une réponse dès le premier virage, car avec son profil plutôt pointu, ce morceau de caoutchouc de 160 mm de large plonge rapidement et en douceur vers la corde.
Conduite
Il faut s'habituer au fait que la Harley-Davidson Sportster S a tendance à être un peu large en sortie de virage. L'inclinaison de 32 degrés est rapidement épuisée, surtout lorsque l'on roule sur un bon asphalte. Sur des chaussées de mauvaise qualité, c'est la suspension arrière qui est la première à faire défaut. À l'arrière, il n'y avait de place que pour un débattement dérisoire de 37 mm, et Showa a donc dû donner au mono-amortisseur une telle précharge que le confort en ressort sévèrement compromis. C'est une occasion manquée, même si les chiropraticiens et les physiothérapeutes de ce monde seront heureux d'avoir leurs agendas se remplir de patients propriétaires de Harley.
Quelle que soit la Sportster que vous avez déjà pilotée, au volant de la nouvelle Harley-Davidson Sportster S, les sensations de conduite sont d'un autre ordre. À partir de 2000 tr/min, le moteur est tout en douceur, à partir de 4000 tr/min, il est déjà en avance, et à 6000 tr/min, c'est un concentré de puissance auquel aucun pilote de Sportster n'a jamais eu accès. Le mode pluie devrait permettre de garder les choses en un seul morceau sur un rond-point humide, en mode route le Sportster S est agréable, mais ce n'est qu'en mode sport qu'il devient vraiment amusant. Le seul inconvénient est la lenteur de la réponse de l'accélérateur lorsque vous ouvrez l'accélérateur depuis le "point zéro". L'étrier Brembo à quatre pistons sur la fourche avant doit faire tout son possible pour stopper votre enthousiasme, heureusement l'étrier de frein arrière à un piston offre un filet de sécurité utile.
Verdict
La rénovation d'une icône est toujours difficile. Que vous utilisiez le gant de velours ou l'instrument contondant, il y aura toujours des critiques. La nouvelle Harley-Davidson Sportster S est entièrement remise au goût du jour et offre plus de moteur que jamais, et ce au juste prix. Son apparence ne sera pas du goût de tous, mais le moteur est fantastique et la direction suffisamment dynamique. Il est juste dommage que l'autonomie limitée (en raison du petit réservoir de carburant) et la suspension arrière beaucoup trop rigide limitent le plaisir à environ 120 kilomètres.
Source : cet essai a été réalisé en collaboration avec notre partenaire Motorrijder-magazine.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!