1) Spécificités:
La France (et les Français) fonctionne(nt) souvent comme un interrupteur, c’est-à-dire selon deux modes: ouvert ou fermé, on ou off. Comprenez qu’il y a peu de place pour le compromis. Traduit dans le langage de la voiture ancienne, cela veut dire que si on trouve d’une part des voitures dans un état parfait, on peut tout aussi bien tomber sur ce qui s’apparente à des épaves. Bref, c’est un peu la cour des miracles. Si vous êtes armé de patience et chineur dans l’âme, vous aurez peut-être la chance de dénicher l’oiseau rare vendu pour une croûte de pain. En revanche, si vous brûlez d’impatience, vous avez une grande probabilité de vous faire refiler un canard boiteux facturé au tarif du foie gras. Dans l’ensemble, les prix pratiqués en France sont élevés… sauf pour des véhicules méconnus des acheteurs de l’Hexagone et donc peu recherchés. Vous l’avez compris, si acheter une R8 Gordini en France épuisera votre carnet d’épargne, s’offrir une Opel Kadett GTE du même bois peut s’avérer une excellente affaire dans la mesure où vous paierez celle-ci nettement moins cher qu’en Allemagne.
2) Formalités:
- Documents à réclamer au vendeur: le certificat d’immatriculation (carte grise) ainsi qu’une facture mentionnant ses coordonnées complètes, le prix de vente et le numéro de châssis (VIN). À noter que le certificat de conformité ou COC (si existant) n’est pas en possession du vendeur (il reste en préfecture) et il vous faudra par conséquent vous adresser à l’importateur belge ou chercher sur Internet pour en obtenir un (entre 150 et 300 €).
- Transport: par camion ou remorque. Autre possibilité: la route avec des plaques de transit.
- Taxes: non si le véhicule a été immatriculé en France.
- Devise: euro.
- Langues utilisées lors de la négociation: français.
3) Et encore?
Pour un francophone, l’avantage, c’est la langue. En revanche, il convient de se méfier de la différence de culture et de mentalité: les critères de sélection ne sont pas identiques des deux côtés de la frontière, et il en va de même pour le vocabulaire employé et la signification des mots. Ainsi, un véhicule décrit comme «nickel» dans l’Hexagone pourrait être qualifié de bien, voire de passable chez nous. L’acheteur français est en outre très sensible à des critères comme le fait d’être matching number (rappelons qu’à l’époque, changer un moteur cassé pour un autre était une opération courante), de posséder un carnet d’entretien (quel propriétaire d’une Opel Rekord s’en souciait dans les années 60?) ou encore d’avoir été vendue neuve en France, trois facteurs qui ne sont pas forcément primordiaux lors d’un achat chez nous où on préférera juger la qualité réelle du produit.
4) Que chercher là-bas?
Principalement des véhicules fabriqués par les marques nationales ou alors des engins très rares sortant de collections. Les belles Citroën sont pratiquement intouchables, étant très recherchées par les Allemands et les Hollandais. Quant aux meilleures GTI et aux berlinettes Alpine, leur cote s’envole si l’on en juge par les prix pratiqués pour les plus beaux exemplaires.
5) En savoir plus?
Lisez le dossier complet "Acheter une ancienne à l'étranger" dans Le Moniteur Automobile Classics #2. Ou suivez l'un des liens ci-dessous.
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