1) Spécificités:
De la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945 jusqu’en 1989 et la chute du Mur, la majorité des véhicules circulant dans les ex-pays de l’Est étaient peu ou prou de fabrication locale, à quelques rares exceptions près. Ainsi, les Polonais les plus fortunés non désireux d’acheter une production nationale (des FSO Syrena, Polski et Warszawa, par exemple) pouvaient s’offrir une Wartburg est-allemande, une Skoda tchécoslovaque ou une Volga russe, et c’est à peu près tout. À partir de là commençait… la galère, et ces voitures étaient entretenues («bricolées» serait plus correct) avec des bouts de ficelle, souvent avec beaucoup de génie mais sans grand respect de l’origine. Par conséquent, trouver aujourd’hui une Warszawa en tout point conforme à la voiture sortie neuve de l’usine relève de l’utopie. Des exemplaires reconstruits intégralement sont certes disponibles à la vente mais ils manquent autant de patine que d’authenticité. À cela, ajoutez que la nostalgie les entourant leur assure une cote élevée parmi les collectionneurs locaux.
2) Formalités:
- Documents à réclamer au vendeur: la karta pojazdu ainsi que le dowod rejestracyjny sans oublier le certificat de conformité ou COC (si existant) et une facture mentionnant ses coordonnées complètes, le prix de vente et le numéro de châssis (VIN).
- Transport: par camion ou remorque.
- Taxes: non si le véhicule a été immatriculé en Pologne.
- Devise: zloty.
- Langues utilisées lors de la négociation: polonais, anglais et allemand.
3) Et encore?
Plus que la distance à parcourir, le premier barrage qui se dresse devant l’acheteur potentiel est celui de la langue. Le polonais, comme toutes les autres langues slaves, n’est pas facile à comprendre, à parler, à lire ou à écrire. Heureusement, il est souvent possible de dialoguer en allemand (avec les plus âgés) ou en anglais (avec les plus jeunes). Avec le particulier ou le marchand lambda, le plus gros problème tient au fait qu’ils ne font guère de différence entre un véhicule de collection et un autre d’occasion par manque de connaissance ou d’intérêt. Dès lors, on peut perdre beaucoup de temps et d’énergie pour trouver la bête rare. Il existe heureusement des professionnels spécialisés et des clubs d’anciennes susceptibles de vous combler. Dans l’ensemble, les restaurations des véhicules anciens sont parfaitement exécutées, la main d’œuvre qualifiée se trouvant facilement. Quant à la pièce manquante, d’énormes marchés (giełda samochodowa) et des sites Internet comme allegro.pl pourront vous aider, du moins pour les modèles les plus courants et recherchés. Attention toutefois à la refabrication ou à la copie de mauvaise qualité.
4) Que chercher là-bas?
Des productions locales et plus particulièrement les Warszawa 200/201/202 ex-Pobeda, leurs remplaçantes 223/244 ainsi que les breaks qui en dérivent (223K/224K). Autres modèles dignes d’intérêt: le break Wartburg Camping 311-5 et 312-5, le coupé 311-3 et le roadster 313-1 ou encore le cabriolet Skoda 450/Felicia sans oublier bien entendu toutes les Tatra.
5) En savoir plus?
Lisez le dossier complet "Acheter une ancienne à l'étranger" dans Le Moniteur Automobile Classics #2. Ou suivez l'un des liens ci-dessous.
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