Edito / Bruxelles, éclectique. Et électrique?

Voilà, c’est fini: 2019 tire sa révérence. Et 2020 s’annonce au balcon. Au Salon. Dès le 10 janvier, ce sera reparti pour un tour. Car oui, contrairement à de plus en plus de salons en Europe, Bruxelles résiste et rares sont les constructeurs qui le boudent. Sa chance? L’automobile reste un sujet d’attachement pour le Belge, malgré toutes les tentatives politiques de l’en dissuader. Bruxelles est aussi un salon commercial durant lequel certaines marques réalisent 15 à 20% de leur chiffre d’affaires annuel, voire plus. Impensable de ne pas y être, donc. Mais Bruxelles a aussi sa section Dream Cars pour les modèles de rêve. Vu le succès traditionnel de ce palais, l’auto reste un sujet de passion, quoi qu’on en dise. Et enfin, Bruxelles se focalise aussi sur la mobilité alternative car oui, si elle veut survivre, l’automobile doit s’adapter. De gré ou de force. Au-delà du débat sur le bannissement du Diesel qui voit s’affronter les meilleurs spécialistes avec chacun des arguments qui paraissent valables, il est clair que l’électricité est en train d’effectuer sa percée. Seul moyen d’arriver à terme à rencontrer les objectifs d’émissions moyennes de CO₂ fixés par l’Union Européenne. Objectifs qui pourraient de surcroît se voir encore sévérisés si l’on en croit la récente déclaration d’Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission européenne qui a fait de la lutte contre le réchauffement climatique la priorité numéro 1 de son «Green Deal». Objectif: faire de l’Europe le premier continent  à atteindre la neutralité carbone en 2050, même si elle ne représente déjà que 9 % des émissions mondiales de CO2! Comme d’autres secteurs, les transports sont dans le collimateur. Et donc l’auto, dont le salut passe par l’électricité. L’Europe ne l’avait pas attendue pour créer un genre «d’Airbus des batteries» devant nous mettre à l’abri du monopole naissant de la Chine dans ce domaine. Sept États mettent en commun 3,2 milliards d’euros (dont la Belgique à hauteur de 80 millions), auxquels s’ajoutent 5 milliards d’investissements privés pour créer un consortium destiné à développer la technologie des batteries pour nos futures voitures électriques. Qu’il faudra idéalement alimenter en électricité verte. Si c’est pour faire tourner nos centrales à charbon et au gaz, ce n’est pas la peine. La nouvelle Commission européenne table par ailleurs sur un parc de 13 millions de voitures électriques sur nos routes d’ici 2025, pour lesquels elle s’engage à développer un réseau de 1 million de bornes publiques de recharge. C’est clair, l’Europe mise sur l’électrique! À tort ou à raison? Les conversations du bistrot du commerce vont chauffer! Comme les dindes dans nos fours ou le Glühwein sur nos marchés de Noël… En attendant de découvrir tout cela, toute l’équipe du Moniteur Automobile se joint à moi pour vous remercier de votre fidélité, vous souhaiter de très bonne Fêtes et une année 2020 énergisante. Vive l’auto, sous toutes ses formes!