Le dernier Festival Of Speed de Goodwood, qui s’est tenu dans la campagne anglaise du 13 au 16 juillet, nous permet de ne pas désespérer par rapport à tous ceux qui prédisent que la voiture en tant qu’objet de passion serait morte ou has been. AIM EV Sport 01, Alpine A110 R et A290-B, Aston Martin Valour, Bentley Batur, BMW Série 5 et 3.0 CSL, Caterham Electric Seven, Ferrari KC23, Hyundai Ioniq 5 N et RN22 E, Ineos Grenadier Quartermaster, Kia EV9, Lamborghini Revuelto, Hurracan Sterrato et SC63 Hypercar, McLaren 720S et Solus GT, McMurtry Spéirling Pure, Mini Aceman, MG4 XPower et Cyberster, Polestar 3, Porsche 718 Spyder RS, Renault 5 Turbo 3E, Singer DLS Turbo… Avouez qu’un tel plateau ferait rêver n’importe quel organisateur d’un Salon de l’Auto. Ce ne sont pourtant que quelques exemples de nouveautés qui ont été exposées ou qui ont gravi pour la première fois (ou peu s’en faut) la course de côte la plus select au monde, et où le public a pu les voir en action en avant-première. Un public qui, comme d’habitude, a répondu présent en masse, avec une assistance estimée à 200.000 personnes malgré un week-end écourté par de mauvaises conditions météo. Ce succès de foule confirme celui, tout aussi incroyable, qu’ont connu les 24 Heures du Mans qui, en juin, ont battu tous les records de fréquentation, avec plus de 325.000 spectateurs. Ou celui des 24 Heures de Spa, avec en particulier une parade des voitures dans la ville de Spa qui a déplacé les foules comme jamais auparavant et attiré 84.000 passionnés dans les tribunes. Ajoutons Le Mans Classic et ses 235.000 spectateurs. Un autre record. Tout comme celui qu’a connu plus près de chez nous l’événement Spa Italia, véritable succès de foule, avec 17.500 visiteurs, ou les 25 Heures Fun cup, là encore à Spa. À notre plus petite échelle, ajoutons le fait que notre Youngtimers Rally a fait le plein d’engagés à une vitesse hallucinante.
L’automobile continue d’attirer les foules quand elle est passionnante et suscite le rêve, l’évasion…
Je serais curieux de connaître le succès de foule que connaîtra le prochain salon de Munich (5 au 10 septembre), dédié à la micro-mobilité et aux mobilités alternatives. On ne va pas se prononcer à l’avance. Mais l’an passé, ça a été… un macro-flop. Loin donc du rôle sinistre que d’aucuns voudraient lui faire jouer, l’automobile continue d’attirer les foules quand elle est passionnante et suscite le rêve, l’évasion, voire l’envie et l’admiration. Comme le disait un ami plus poète qu’il ne veut bien le dire, «en matière d’art, un tableau de maître par exemple n’aiguise qu’un seul sens: la vue. Un grand morceau de musique: l’ouïe. Un grand parfum: l’odorat. Un plat signature d’un chef étoilé: le goût. Une belle voiture, ça éveille à la fois la vue, le toucher, l’ouïe, l’odorat… C’est bien plus complet!» Comment lui donner tort à l’aune de tous ces événements qui font le plein? Rien que pour cela, et vu la morosité ambiante, ils devraient être déclarés d’utilité publique. Et c’est visiblement ce que semblent avoir très bien compris les organisateurs – hollandais – du Brussels Auto Show en janvier prochain, qui occuperont les travées du Heysel laissées vacantes par la FEBIAC, pour un salon mêlant passion, voitures anciennes et modernes, nouvelles technologies, soirées DJ et influenceurs en tous genres. Dit comme cela, ça ressemble à un méli-mélo, mais sachant que les salons de l’auto traditionnels sont morts (Paris, Genève, Francfort, et désormais… Bruxelles!), pourquoi ne pas essayer autre chose, plus en phase avec une époque en mutation extrêmement rapide? C’est peu dire que les résultats de ce «Salon de l’Auto de Bruxelles 2.0» seront soigneusement analysés. Mais on peut déjà dire que ça s’annonce plus enthousiasmant qu‘un salon du SUV électrique et des engins de déplacement…
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