Dans le secteur qui nous occupe, le grand sujet de conversation de cette fin d’année 2014 était sans conteste la voiture autonome, capable de se débrouiller dans le trafic et d’emmener ses occupants d’un point A à un point B toute seule, sans intervention humaine. Mythe ou réalité ?
Un peu des deux, mon général. Car si les différents équipements électroniques permettant d’y arriver existent déjà bel et bien, leur intégration n’est encore qu’embryonnaire. Aujourd’hui, certains modèles sont d’ores et déjà capables de se déplacer sans intervention du conducteur, comme la Passat essayée dans ce numéro qui roule seule dans les embouteillages et le trafic en accordéon, soulageant celui qui est derrière le volant de tâches fastidieuses et stressantes.
Et grâce, par exemple, au régulateur de vitesse couplé au radar de distance, au freinage automatique, à l’aide au maintien de bande de circulation avec correction automatique de la direction active et à la reconnaissance des panneaux routiers, une Mercedes Classe S peut aujourd’hui rouler sur l’autoroute pratiquement «sans les mains».
De plus, récemment, nous avons pu expérimenter une Classe S évoluant dans les rues de la Silicon Valley de manière totalement indépendante: accélération, freinage, insertion dans le trafic, respect des distances de sécurité, obéissance aux ordres du GPS, arrêt aux passages cloutés, aux stops et aux feux rouges… L’ingénieur derrière le volant n’était là qu’au cas où… C’est la première étape vers ce qui sera d’ici 10 à 15 ans, selon certains experts, une réalité : la voiture 100% autonome, sans aucun contrôle humain. Cela semble être de la science-fiction et pourtant…
La Google Car vient de démontrer, dans des situations tenant plus du labo que de la réalité, certes, que nous sommes à l’aube d’un basculement du plaisir de conduire vers un plaisir de se déplacer, qui sera évidemment d’une toute autre nature. Même le sport automobile risque d’y passer ; Audi vient de faire boucler des tours d’Hockenheim et d’Ascari à une RS7 sans pilote pratiquement aussi vite qu’avec.
Il faut dire que les constructeurs automobiles n’ont pas d’autres choix que de s’y mettre… à fond s’ils ne veulent pas se faire doubler par Google, devenu lui aussi depuis peu, constructeur comme eux ! Alors bien sûr, le chemin vers la voiture sans pilote est encore long, parsemé d’embûches et ne se fera que par étapes, mais la longue migration a semble-t-il débuté. Qu’on le veuille ou non…
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