Retrouvez la première partie de nos faits marquants pour les 100 ans du circuit de Spa-Francorchamps
Un chemin escarpé
Le Raidillon (qui signifie littéralement : " chemin escarpé ") ne figurait pas dans le circuit original, les deux premières décennies cette section passait par une épingle à cheveux. Ce n'est qu'en 1939 que cette variante plus rapide a été construite, et elle n'a duré qu'un an. Il faut dire que le pont sur l'Eau Rouge a été dynamité préventivement en 1940 pour stopper l'avancée de l'armée allemande. Après la Seconde Guerre mondiale, la piste est restaurée et le monde découvre ce qui deviendra l'un des virages de circuit les plus célèbres au monde, un virage rapide de gauche à droite, puis de nouveau de gauche à droite, avec une compression en bas et une sortie en aveugle. Elle était également très pentue, avec une pente de pas moins de 17%.
Avec le temps, le Raidillon a évolué, la corde a été posée de plus en plus à droite, ce qui a permis (également grâce aux voitures toujours plus performantes) de prendre le virage à fond de temps en temps à partir des années 80. Pour un bon temps au tour, il est crucial de le gravir le plus rapidement possible, car après cela, il y a une longue portion de faux plat.
L'attrait du Raidillon réside dans ses forces G changeantes et ses sensations fortes ; le facteur danger est toujours présent. En 1994, après l'accident mortel d'Ayrton Senna, elle a même été brièvement convertie en chicane, bien qu'il s'agisse d'un cas unique. Malgré toutes les zones de ruissellement et autres mesures, le virage est encore régulièrement le théâtre d'accidents graves, voire mortels, comme celui d'Anthoine Hubert en 2009.
Pas de vainqueur belge en Grand-Prix
Jamais un Belge n'a pu gagner le GP de Belgique, pas même Jacky Ickx. Une voiture belge l'a fait. Lors de la première édition, en 1922, bien avant que l'on ne parle de Formule 1, le baron luxembourgeois Raymond de Tornaco franchit la ligne d'arrivée en premier après 6 heures et 45 minutes dans une Impéria-Abadal, construite dans le village de Nessonvaux à Liège. À l'époque, le mécanicien se contentait de rouler, Barthélemy Bruyère étant assis à côté de la Tornaco sur le siège passager pendant toute la course.
Ickx est monté une fois sur le podium, terminant troisième en 1968. Thierry Boutsen a manqué de peu le podium en 1988.
Le garage du coin
Jusqu'aux années 1960, lorsqu'il n'y avait pas d'aires de ravitaillement suffisamment grandes, il était normal que les équipes de course plantent temporairement leurs tentes dans les garages des villages environnants tels que Spa, Stavelot et Francorchamps. Entre les sessions, les voitures faisaient des allers-retours sur les routes d'accès autour de la piste. Ce n'est que dans les années 1980, avant le retour de la Formule 1, que des stands sérieux ont été créés. Ceux de la section située avant La Source ont été remplacés en 2007 par les actuels, beaucoup plus spacieux et modernes.
(Photo: Garage de la Source)
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