Le segment C classique, parfois appelé «segment Golf» tant celle-ci y trône en tête des ventes depuis des années, résiste tant bien que mal aux coups de butoirs des SUV, qui deviennent très lourds, et pas seulement en poids économique. Entre berline classique et SUV, il fallait donc choisir, ce que DS a décidé de… ne pas faire. Son imminente DS 4 sera en effet à la croisée des chemins, c’est à dire dans les clous en matière de longueur par rapport à ses concurrentes dites premium (Audi A3 Sportback, BMW Série 1, Mercedes Classe A, Volkswagen Golf) mais affichant une hauteur légèrement supérieure, une impression visuelle renforcée par l’adoption de grandes jantes de 19 pouces, voire 20 en option, et par la présence de bas de caisse fort creusés et teintés de noir, faisant croire à une garde au sol supérieure à ce qu’elle est en réalité. Les épaules fort marquées, les hanches musculeuses, la calandre très verticale lui valent un sentiment de robustesse, tandis que la lucarne fort inclinée participe à un certain dynamisme, lui conférant des airs de faux coupé.
A noter que ces remarques sont essentiellement valables pour la version Cross (la seule à pouvoir recevoir el contrôle électronique de traction paramétrable Advanced Traction Control), une des deux variantes disponibles, avec la DS 4 «normale» et la version Performance Line, qui se la joue plus sportive. Néanmoins, on retrouve dans tous les cas certains éléments visuels du reste de la gamme (DS 3, DS 7, DS 9), comme ces plis dans les flancs ou une signature lumineuse faites de feux de jour très expressifs.
EMP2
La «4» repose sur une nouvelle évolution de la plateforme EMP2 bien connue chez PSA, mains intégrant 70% de pièces nouvelles. Elle a permis d’intégrer d’emblée la technologie hybride rechargeable, dénommée en l’occurrence E-Tense, et qui sera proposée dès le lancement du modèle. Celle-ci associe un moteur à essence de 180 ch à un moteur électrique de 110 ch pour afficher, en combiné, une puissance de 225 ch pour une autonomie électrique de 50 km WLTP. Si DS n’évoque dans un premier temps officiellement pas de version 100% électrique, on peut se douter qu’elle arrivera en reprenant la technologie de la Citroën ë-C4 par exemple. Mais les moteurs thermiques ne sont pas oubliés, que ce soit en essence PureTech (130, 180 et 225 ch) ou Diesel BlueHDI de 130 ch. A noter que selon le premier communiqué de presse, tous ces moteurs seront d’office accolés à une boîte automatique à 8 rapports. Les boîtes manuelles semblent ainsi une espèce en voie de disparition.
Le châssis et les trains roulants, comme la rigidité de structure ont fait l’objet paraît-il de soins attentifs et de mises au point ciblées pour soigner à la fois le confort de marche et la rigueur du comportement. Comme pour la DS 7, la caméra du système Active Scan Suspension lit la route qui se présente devant les roues et adapte préventivement les réglages de la suspension pour les absorber au mieux, sans secouer les passagers. Et on sait de la grande sœur que le système fonctionne plutôt bien: la dernière Rolls-Royce Ghost adopte d’ailleurs un système similaire, ce n’est sans doute pas un hasard.
Luxe à la Française
Comme d’habitude chez DS, l’intérieur a droit à un traitement particulier misant sur la qualité des matériaux, l’originalité de ceux-ci (on parle par exemple de bois de frêne et de peaux de poisson tannées) et sur une certaine idée de la mise en scène, comme avec ce «guillochage Clou de Paris» inspiré de la haute horlogerie et dont DS semble si fier. En l’occurrence, l’habitacle de la DS4 fait la part belle au dépouillement visuel, au tactile, aux écrans: à bord, quasiment tous les boutons physiques ont disparu. Bienvenue dans un univers de commande orale et gestuelle, voire d’intelligence artificielle.
La pureté et la sobriété apparente sort aussi renforcée d’un nouveau système d’aérateurs invisibles dénommés DS AIR, très compacts et effacés. Le fait d’avoir prévu un petit écran tactile sur la console centrale devant la commande de boîte et donnant accès aux fonctions essentielles nous semble une bonne idée car il permet une sélection plus facile des menus qu’en devant avancer le bras et parfois décoller l’épaule du dossier pour accéder à l’écran central. Il faudra voir à l’usage.
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