Nouveau modèle / Voici le fonctionnement du système hybride de la Renault Mégane E-tech

La ligne E-Tech actuelle de Renault comprend, outre la Mégane qui vient d’y entrer, la Clio et la Captur. Avec la grande différence que la Clio est classée HEV (hybride « classique ») alors que la Captur et la Mégane sont classées PHEV (hybrides plug-in). Des hybrides rechargeables qui, contrairement à la Clio, peuvent récupérer de l’énergie électrique via un branchement à une prise.

La Captur et la Mégane E-Tech sont techniquement identiques puisque l’architecture hybride est la même. Cela signifie que la Mégane Grandtour - la E-Tech cinq portes ne suivra qu'en 2021 - est également motorisée avec le quatre cylindres 1.6 l de 91 ch et 144 Nm de Nissan combiné à deux moteurs électriques synchrones à aimant permanent. Le plus grand produit 67 ch et 205 Nm, le plus petit (qui est plutôt un alternodémarreur) produit 34 ch et 50 Nm.

Que ce soit sur le Captur ou la Mégane plug-in, la capacité électrique du système permet, en vertu du cycle WLTP, de parcourir 50 km à l’aide de la seule énergie électrique. Le rechargement ne peut se faire que sur courant alternatif et à une puissance maximale de 3,6 kW. Si cette valeur est disponible sur le réseau, les batteries sont entièrement rechargées en 3 heures. Sur une prise classique, il faudra compter 5 heures.

Comment ça marche ?

Là où la Mégane, et donc aussi le Captur, se distingue par rapport aux autres modèles hybrides rechargeables, c’est qu’elle dispose d’une boîte de vitesses qui relie les différents moteurs. La technique de cette boîte à crabots, Renault a été la chercher auprès de son équipe de F1. Au cœur de cette boîte, quatre rapports sont associés au moteur thermique atmosphérique et deux sont au service du moteur électrique principal.

Deux arbres primaires, un plein pour le moteur thermique qui passe à travers l’arbre creux solidaire du moteur électrique, sont réunis par un dispositif d’embrayage à crabots, ou découplés. L’absence de synchros est compensée par le deuxième moteur électrique, qui est directement relié au moteur à essence. Avec l’alterno-démarreur, cette architecture garantit donc en quelque sorte un «coup de gaz électrique» qui permet de synchroniser la boîte et le moteur.

Démarrage électrique

Étant donné qu’il faut toujours pouvoir compter sur un moteur électrique en mouvement avant que le moteur à essence puisse être mis en route, toutes les versions E-Tech démarrent toujours en mode électrique. Et conservent ce mode jusqu’à au moins 30 km/h. La E-Tech classique peut atteindre 70 km/h en mode 100% électrique, si les conditions sont idéales. Quant aux variantes rechargeables, elles peuvent atteindre 135 km/h en mode électrique. C’est l’électronique qui décide quel moteur est mis à contribution. Ces moteurs peuvent donc parfaitement travailler de manière indépendante (les deux autres étant alors découplés), mais aussi fonctionner en série ou en parallèle.

Pour connaître les performances de la Mégane avec cette motorisation, il faudra encore un peu patienter. Ses performances devraient être comparables à la plus puissante des 1.3 TCe, ce qui n’est pas mal puisqu’elle accuse un surpoids de 105 kilos avec sa batterie. En ce qui concerne la consommation, Renault annonce une moyenne de 1,3 litre aux 100 kilomètres (WLTP), ce qui correspond à une valeur d’émissions de CO₂ de moins de 30 g/km (chiffre officiel en attente de confirmation).