Mazda elle-même laisse entrevoir depuis plusieurs années l'arrivée d'un nouveau membre de son Large Product Group. Il s'agit des SUV de la marque (à ce jour, le CX-60 en Europe et les CX-70 et CX-90 spécifiquement pour le marché nord-américain) qui reposent sur l'architecture Skyactiv Multi Solution Scalable Architecture (MSSA en abrégé) avec une disposition longitudinale du moteur. Concètement, à l'instar du CX-60, le CX-80 pourra être commandé après l'été avec deux motorisations au choix : un quatre cylindres 2,5 l hybride rechargeable et un six cylindres en ligne 3,3 l turbo Diesel. En théorie, le gabarit supérieur du CX-80 imposera logiquement des performances en léger retrait et une consommation légèrement supérieure à celles du CX-60 identiquement motorisé. Toutefois, ces différences ne se feront probablement pas sentir dans la pratique.
Quelle que soit la motorisation choisie - bien que l'importateur belge s'attende à vendre surtout des versions rechargeables - la transmission se fait toujours via une boîte automatique à huit vitesses (avec un embrayage au lieu d'un convertisseur de couple) et quatre roues motrices à commande électronique (toujours via un embrayage multidisque et donc pas - dans le cas de la PHEV - via un moteur électrique supplémentaire sur l'essieu arrière).
La puissance - 327 ch et 500 Nm dans le cas du PHEV, 254 ch et 550 Nm pour le Diesel - est ainsi envoyée prioritairement aux roues arrière. Combiné au Kinematic Posture Control - qui, en freinant légèrement la roue arrière intérieure dans les virages serrés, tire la carrosserie vers le bas pour accroître la stabilité -, ce système devrait rendre la conduite agréable comme c'est le cas avec le CX-60. Même si nous espérons sincèrement que Mazda aura doté CX-80 d'un amortissement un peu plus confortable.
Focus sur le confort
Selon Mazda, ce devrait être le cas. Avec le CX-60, l'accent était mis sur la dynamique de conduite. Le CX-80, quant à lui, est axé sur le bien-être. Les ressorts et les amortisseurs ont donc pu être réglés pour prodiguer davantage de souplesse. Il faudra sans doute attendre cet été pour pouvoir étayer cette affirmation, mais nous sommes prêts à croire Mazda sur parole.
Car en effet, il apparaît rapidement que le CX-80 veut puiser dans un tonneau (légèrement) différent. Il suffit d'ouvrir le hayon motorisé pour révéler instantanément la différence essentielle. En effet, toutes les versions du CX-80 sont livrées avec deux sièges supplémentaires de série. Ceux-ci ne garantissent toutefois le confort voulu qu'aux passagers mesurant jusqu'à 1m70. Après avoir installé notre 1m81 dans la troisième rangée de sièges, nous ne pouvons que le confirmer. Le déficit se situe surtout au niveau de l'espace pour les jambes, et pas tellement au niveau de la garde au toit.
Après tout, le CX-80 est 2,4 cm plus haut que le CX-60, un supplément qui s'ajoute principalement au niveau du pilier D. En outre, la carrosserie et l'empattement ont été allongés de 25 cm. Ce qui nous indique immédiatement où l'espace supplémentaire a été englouti.
Comme nous l'avons déjà mentionné, cela laisse de la place pour des sièges dans le coffre - ou tout simplement pour un volume de chargement plus important. Ce dernier varie désormais de 258 l en configuration 7 places à 1971 litres une fois les deux rangées de sièges à l'arrière rabattues. Bien entendu, lorsque le troisième rang est replié, le volume disponible s'avère plus généreux que celui di CX-60.
Contrairement au CX-60, les sièges du deuxième rang peuvent être déplacés sur une distance de 12 centimètres. Nous ne parlons volontairement pas de banquette arrière dans ce cas car - bien qu'une telle banquette à trois places soit toujours la configuration de base - dans le CX-80, vous pouvez également opter pour deux fauteuils de type Captain Chair séparés ou non par un module au milieu. Un choix qui ne nuit pas à la facilité d'embarquement, car il faut dire que - grâce à l'ouverture particulièrement large de la porte, au mécanisme de pliage à une touche de la deuxième rangée et à la poignée dans la porte - nous sommes rarement montés et descendus aussi facilement des "sièges du coffre".
Voilà qui couvre à peu près les différences intérieures entre le CX-60 et le CX-80. Le CX-80 est toujours équipé de la dernière version de Mazda Connect, qui vous permet désormais de poser vos questions à Alexa (du moins, si vous les adressez en anglais, français, allemand, italien ou espagnol). L'arsenal sécuritaire électronique s'enrichit de quelques fonctionnalités supplémentaires ici et là, et ceux qui tractent déjà une remorque (le CX-80 peut tracter jusqu'à 2,5 t) trouveront un allier de choix avec le Trailer Support View (qui permet de visualiser le crochet de remorquage et faciliter ainsi l'accouplement avec la remorque si nécessaire).
Un air de famille
Sur le plan visuel la similarité avec le CX-60 est assez évidente. À l'exception de quelques inserts, les deux CX affichent le même faciès. À l'arrière, on trouve les blocs optiques, qui sont un peu plus rapprochés dans le CX-80, tandis que le plus grand modèle de la gamme Mazda préfère dissimuler ses sorties d'échappement derrière le pare-chocs arrière. Ce sera donc principalement la vue de profil qui permettra de différencier aisément le CX-80 du CX-60.
Parce que le CX-80 est nettement plus long, bien sûr. Mais aussi parce que le jonc de la vitre de custode s'avère beaucoup plus rond que celui du CX-60. Un indice visuel chromé qu'il est littéralement impossible de manquer. On retrouve également du chrome pour les barres de toit encastrées, spécifiques au CX-80.
Sans surprise, le CX-80 peut être habillé plus ou moins de la même manière que le CX-60. La finition Exclusive constitue la proposition de base, complétée par les niveaux Homura et Takumi. Ces deux dernières bénéficient d'une variante "Plus" plus généreuse encore. Un luxe et un confort que l'on peut décliner en deux nouvelles couleurs, Artisan Red et Melting Copper, soit dit en passant.
Mazda n'a pas encore communiqué le supplément qui sera réclamé pour commander le CX-80 par rapport à un CX-60 équivalent. Une information qui devrait probablement coïncider avec le lancement officiel du modèle à la fin de l'été.
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