Chaque année, le salon de Genève nous offre une belle perspective de ce que sera l'automobile de demain - celui de Detroit est plus américain tandis que ceux de Pékin ou de Shanghai sont plus orientés sur les marchés émergents et la Chine en particulier. Pendant les années de vaches maigres, cette grande messe l'avait un peu mise en veilleuse et puis, depuis un ou deux ans, on constate un retour aux affaires et plus spécialement cette année où l'on découvre un foisonnement de SUV ainsi qu'une puissante diversification des marques de luxe.
Des SUV à tout va
La société de consultance IHS Automotive constate une évolution du marché européen - qui se confirme au niveau mondial par ailleurs - qui tend à mettre les SUV à l'honneur. On ne compte en effet plus les nouvelles productions de ce type pour les segment B et C, quand les constructeurs ne tentent pas des croisements plus osés afin de survoler plusieurs catégories à la fois. Ces nouveaux modèles constituent évidemment une preuve évidente de l'évolution des goûts des consommateurs que l'on peut d'ailleurs résumer comme suit : un position de conduite plus haute, un look plus personnel et un polyvalence accrue. Selon les analystes, ce sont toujours les SUV sur segment B qui détiennent le plus gros potentiel de croissance, y compris lorsqu'on s'aventure chez les marques plus premium, lesquelles envisagent à nouveau d'opérer une descente en gamme, comme Audi avec son futur Q1 prévu pour 2016.
Rapportée aux 28 pays de l'Union, si la croissance attendue du segment B dans les 10 ans à venir devrait se situer autour des 12% - soit 5,3 millions de véhicule au lieu de 4,7 millions actuellement -, la part de progression des SUV de cette catégorie devrait être nettement plus rapide avec une volume qui devrait pratiquement tripler, passant de 1,1 millions à 3,2 millions d'unités. Attrapper ce train du SUV est donc une étape absolument essentielle pour les constructeurs et d'autant plus que les coûts de développement des SUV des segments B et C sont relativement limités du fait de l'utilisation de nombreuses pièces provenant des véhicules classiques comme l'architecture ou les groupes motopropulseurs.
Du très haut de gamme
Par ailleurs, le salon de Genève nous dévoile également les perspectives de développement des marques de prestige qui, elles aussi, tentent une diversification de leur offre. Bien sûr, les supercars ont toujours la cote, se déclinant dans des versions sans cesse plus folles. Mais là aussi les SUV commencent à s'implanter comme en témoignent les projets de SUV Aston Martin ou Rolls-Royce tandis qu'on y attend aussi Bentley. Et ça s'explique. Car les grandes fortunes individuelles sont elles aussi croissantes, tant pour du point de vue du patrimoine individuel que du nombre de millionnaires. Conséquence : les constructeurs automobiles haut de gamme cherchent à explorer de nouveaux horizons tout en accroissant leurs marges de rentabilité car là aussi, l'utilisation de pièces communes avec les berlines traditionnelles sont une réalité. IHS Automotive prévoit que les ventes de ces marques très haut de gamme triplera au cours de la prochaine décennie, de 122.000 unités (2010) à 352.000 d'ici 2020.
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