Climatisation : fonctionnement et entretien
En été, la climatisation est bienvenue pour le confort de conduite. L’airco facilite aussi le désembuage et le chauffage en hiver. Il faut cependant veiller à utiliser correctement l’air conditionné et à l’entretenir.
La climatisation est devenue la norme dans les voitures actuelles. Elle peut être manuelle ou automatique. Le système manuel se contente de changer la température et la puissance du flux d’air. Par contre, l’airco automatique va réguler la puissance et les flux d’air pour refroidir ou réchauffer, et puis maintenir, l’habitacle à la température souhaitée via une barre de commande ou l’écran tactile. Il est même parfois possible de choisir des températures différentes à gauche ou à droite du cockpit (bizone), ou même à l’avant et à l’arrière du véhicule (trizone ou quadrizone).
La température idéale à bord d’un véhicule pour le confort et la concentration est de 20°C. Il est également déconseillé de conduire avec des tenues encombrantes (en hiver) ou trop légères (en été), d’où l’intérêt de la climatisation. La climatisation entraîne une légère augmentation de la consommation, à cause de l’entraînement du compresseur. Il existe souvent plusieurs modes de fonctionnement, dont un réglage « Eco » pour réduire son impact sur la consommation.
Comment ça marche ?
Le climatiseur refroidit l’air de l’habitacle en envoyant de l’air frais et en rejetant l’air chaud vers l’extérieur. Il permet aussi de retirer l’humidité à bord du véhicule. Voilà pourquoi la climatisation est aussi utile en hiver pour le dégivrage. La chaleur est fournie sur un autre circuit par un chauffage qui peut être associé à la climatisation dans le cadre d’un système automatique.
La climatisation classique d’une voiture est similaire au système de réfrigération d’un frigo. Elle fonctionne avec un compresseur, entraîné par une courroie reliée au moteur, qui va comprimer un gaz réfrigérant à haute pression. Il passe alors dans un condenseur pour se refroidir en passant à l’état liquide tiède. Il est ensuite déshydraté et filtré avant de passer par le détendeur qui va le dépressuriser et donc le refroidir.
L’air frais envoyé dans l’habitacle est de l’air chaud puisé à l’extérieur après un passage dans l’évaporateur qui, grâce à son réseau de canalisation, va le refroidir au contact du liquide froid. En passant par l’évaporateur, l’air extérieur est filtré et débarrassé de son humidité, pour être le plus sain possible. Le liquide du système de climatisation redevient liquide et entame une boucle pour retourner vers le compresseur, et ainsi de suite. L’eau sous la voiture après un usage intensif de la climatisation, c’est l’humidité expulsée par l’évaporateur.
La pompe à chaleur
Pour les voitures électriques, la régulation de température est complexe et essentielle, y compris pour les batteries. Il existe une solution de plus en plus prisée (et parfois de série) pour sauvegarder l’autonomie : la pompe à chaleur. En utilisant le transfert de chaleur, elle diminue la consommation électrique et peut servir à la fois pour chauffer et pour refroidir l’habitacle. Ce système utilise un compresseur, un condenseur, des détendeurs et un radiateur.
Pour le chauffage, elle évite d’avoir recours à des résistances en récupérant l’air chaud des différents composants. Elle peut aussi prendre de l’air extérieur pour l’envoyer dans un compresseur puis un échangeur de température (radiateur). Pour l’air conditionné du cockpit, la chaleur des systèmes embarqués est dissipée vers l’extérieur. L’air récupéré est, lui, refroidi grâce à un détendeur (en réduisant sa pression) avant d’être envoyé, froid, vers l’habitacle via un radiateur.
Le bon usage
- Prendre le temps de lire le mode d’emploi et de reconnaître les différents boutons sur la console ou menus sur l’écran.
- En hiver : gratter d’abord le givre à l’extérieur. Ensuite, utiliser les fonctions de dégivrage par chauffage de la lunette arrière et/ou des rétroviseurs et/ou du pare-brise. À défaut, régler la climatisation à sa puissance maximale ou appuyer sur le bouton « A/C Max » de la climatisation. S’assurer que les surfaces vitrées soient bien dégagées à l’avant avant de partir. Dès que tout est dégivré, mettez la climatisation en mode automatique ou en soufflerie moyenne ou faible.
- En été : Ne pas programmer ou régler le système sur une température trop froide (risque de rhume à cause du choc thermique, mais aussi de buée ou de givre sur le bas du pare-brise). L’idéal est d’avoir une température à bord de 20 °C. Sauf si les températures extérieures sont supérieures à 28 °C. Dans ce cas, il faut veiller à régler la climatisation entre 5 et 7 °C de moins que la température extérieure (par exemple 23 à 25 °C à bord pour 30 °C à l'extérieur).
- N’engager le recyclage de l’air (voiture avec une flèche retour arrondie) qu’au démarrage pour le couper dès que la température devient supportable. Ou le placer en mode automatique.
- Éviter de diriger le flux d’air vers le visage ou le torse (préférer la diffusion indirecte vers le haut pour créer une circulation d’air dans l’habitacle).
- N’ouvrir les fenêtres que quelques minutes après le démarrage pour aérer et refroidir un habitacle surchauffé en été ou pour enlever l’humidité et éviter la buée en hiver (attention ne pas ouvrir la fenêtre si les joints sont gelés).
- Préparer la climatisation arrière avant le départ si elle est disponible (ou apprendre aux enfants les plus âgés à l’utiliser correctement).
- Le bouton « SYNC » permet de régler la même température pour tout le monde.
- Si la fonction est disponible, surtout avec une voiture électrique en charge : programmer la climatisation ou la lancer à distance via l’application ou la télécommande pour mettre l’habitacle à bonne température (et dégivrer les vitres en hiver).
L’entretien
Pour bénéficier du confort de la climatisation, il est important de respecter le calendrier des entretiens du constructeur ou les alertes entretien sur le tableau de bord. Durant ce passage à l’atelier, le mécanicien devra faire les nettoyages et traitements, la recharge du fluide et les contrôles imposés par le constructeur. Il y a également le remplacement du filtre d’habitacle à ne pas négliger (tous les 15.000 km). Avec l’âge du véhicule, il y a bien sûr des risques d’usure, de fuite et de casse de certaines pièces du circuit de climatisation. À l’approche de l’été, surtout si la voiture sera amenée à rester dans des zones chaudes, il peut être utile de demander un contrôle (parfois gratuit) de la climatisation. Enfin, laisser en permanence la climatisation sur « off » n’est pas conseillé. Il faut l’activer au moins une fois par mois sur un trajet d’au moins 15 minutes. Enfin, pour éviter la diffusion d’agents pathogènes ou allergisants, il est nécessaire de nettoyer la climatisation au moins une fois par an. Cela peut se faire avec un vaporisateur.
Les signes avant-coureurs de panne
De l’eau sous la voiture après avoir utilisé la climatisation, c’est normal. C’est lié à l’évacuation de l’humidité et à la condensation. Par contre, le voyant « clim » allumé (en forme de cristal de glace), des odeurs nauséabondes, l’apparition systématique de buée, un souffle tiède ou faible, voire un bruit métallique sont de (très) mauvais signes. Il est alors urgent de faire contrôler la climatisation. Cela peut être un simple remplacement du liquide réfrigérant ou de filtre, notamment avec les odeurs. Mais il peut s’agir d’une fuite ou d’une pièce défectueuse ou cassée, notamment du côté de l’évaporateur, du compresseur, du condenseur, du déshydrateur, du détendeur, du pressostat (capteur de pression) ou du circuit de ventilation et de flux d’air. Ne roulez pas avec une climatisation défaillante, cela peut provoquer une surchauffe moteur ou des problèmes de santé en raison des bactéries pouvant proliférer, notamment celle responsable de la légionellose.
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