En bref
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Tenue de route
Le nouveau Sorento étrenne un 4 cylindres 2.2 CRDi de... 197 ch! Une puissance spécifique généralement développée par un twin-turbo. Or, ici, il s’agit d’un «simple turbo» qui fournit pas moins de 421 Nm (436 en boîte automatique) et procure au grand SUV des accélérations de GTI... Avec ce potentiel, une boîte 6 s’imposait. Nous avons préféré l’automatique, plutôt vive et bien gérée, à la manuelle dont la lenteur de sélection nous a déplu par son caractère camionnesque.
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Sécurité
Le Sorento reste semi-permanent, fidèle au coupleur interponts qui n’entraîne vraiment les 4 roues qu’en cas de patinage. Par contre, de propulsion dominante à moteur longitudinal, il devient traction prépondérante avec son 4 cylindres implanté transversalement. Il abandonne le réducteur pour un blocage du différentiel central (en deçà de 30 km/h), d’une aide au démarrage en côte et d’un contrôle de retenue en descente. N’est-ce pas la preuve qu’il se mue doucement en routier pur?
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Confort
Le robuste châssis séparé cède la place à une coque autoportante, de même que l’essieu arrière rigide est remplacé par un ensemble multi-bras. A l’évidence, le Sorento a perdu la rudesse propre à un véhicule de terrain évoluant sur les ondulations de l’asphalte, qu’il digère bien mieux. La nouvelle suspension indépendante freine incomparablement mieux les rebonds et les mouvements de caisse, mais le filtrage des petites aspérités demeure perfectible. Insonorisation efficace aux allures stabilisées.
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Sens pratique
Disponible en 2 ou 4 roues motrices, le Sorento existe en 7 places qui peuvent s’envisager pour conduire la smalah à l’école, mais pas pour de plus longs trajets. L’habitabilité marque des points, au 2e rang surtout. Fort de sa structure monocoque, il perd 200 kg sur le poids total autorisé (PTA) avec une charge maxi inchangée (± 700 kg). Le poids remorquable freiné, par contre, régresse de 3 (pour l’ex-2.5 litres 163 ch) à 2,5 tonnes pour notre «R 2.2» manuel, voire à 2 tonnes pour l’automatique.
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Budget
Bien plus réactifs que les Japonais, les motoristes coréens sont à la pointe de la technique Diesel et, partant, champions des basses consommations. Le cas du «R 2.2» de 197 ch est exemplaire: avec, respectivement, 8,7 et 9,1 l/100 de moyenne d’essai, les versions manuelle et automatique du nouveau Sorento CRDi battent tous les records d’économie et de faible rejet de CO2 chez les SUV de près de 2 tonnes. Bilan encore plus flatteur si l’on met en avant des performances hors du commun!
Assurément, du Sorento I au Sorento II, on «switche» d’une expérience de conduite à une autre, passant du tout terrain toujours routier au routier jamais tout terrain, de l’offroader à l’onroader. Ça ne signifie pas seulement que Kia rentre comme un mouton dans le rang du pseudo-4x4 (désormais disponible en 4x2). Il le fait intelligemment en opérant un up-sizing pour tout ce qui touche l’habitabilité, tout en consentant un down-sizing du moteur tellement efficace que le Sorento se retrouve avec le turbo Diesel le plus affûté (197 ch) et sobre dans cette tranche de cylindrée (de 2 à 2.2 litres). Comme le fisc belge achève bien les chevaux, Kia aura de quoi se retourner en proposant un 2 litres de 150 ch dès 2010. Voilà un faux tout terrain qui veut occuper tout le terrain! En prenant les environnementalistes – et autres coupeurs de CO2 en quatre – dans le sens du poil...
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