En bref
-
La dynamique
Le 2 litres est le moteur qu’il faut au XV. Oubliez le 1.6, amorphe et à la peine à bord de ce lourd (1.500 kg) SUV. Certes, la boîte Lineartronic (seule proposition) manque de réactivité, mais elle assure un excellent confort de marche et évite de grimper dans les tours. Le comportement du XV est sans surprise: sain et prévenant, mais aussi équilibré en conduite «active». La précision est de mise. Les freins sont puissants, mais leur progressivité mérite de progresser.
-
Sécurité
Le XV est au sommet de la sécurité. L’EyeSight, de série, inclut le surveillant d’angles morts, l’antidévoiement et le régulateur actif avec freinage d’urgence. Ajoutez les 4 roues motrices et vous avez l’une des voitures les mieux équipées du marché, même si les aides à la conduite se montrent aussi parfois un peu intrusives (sonore et freinage). Notez que l’antidévoiement doit être désactivé à chaque démarrage si on ne désire pas ses services.
-
Confort
La suspension douce fait de ce XV une voiture confortable malgré ses roues de 18 pouces. Par rapport à l’Impreza, il y a une différence sensible: la XV ne connaît pas la rudesse de la berline sur les grosses déformations. L’insonorisation est mieux réussie avec le 2 litres qu’avec le 1.6. La sellerie satisfait, mais manque un peu de maintien aux épaules. L’habitabilité est intéressante, encore que le coffre ne batte pas de record de capacité.
-
Sens pratique
Le XV est fonctionnel et présente de vastes espaces de rangement. Bonne note pour la finition et la robustesse. La réputation n’est pas usurpée. L’accès à bord est relativement aisé, n’étaient les rebords obligeant à lever les pieds pour atteindre le siège. La capacité du coffre (385 l) n’est pas exceptionnelle, la transmission intégrale permanente entraînant l’implantation haute du plancher. La dotation de série du 2 litres est très généreuse.
-
La connectivité
L’interface de série convainc largement. Le 1.6 de base (non essayé ici) a déjà droit aux protocoles Apple CarPlay et Android Auto, au Bluetooth et à la commande vocale. Difficile de faire mieux. Réservé au niveau Premium, le 2 litres y ajoute un écran plus grand (8” au lieu de 6,5), un accès à Internet et diverses applications. L’interface gère les messages SMS (lecture à voix haute et possibilité de répondre par plusieurs propositions).
-
Budget
Le XV 2 litres livré en Premium seulement n’est pas bon marché. Dommage, c’est le moteur qui sied le mieux au modèle. Cela dit, l’équipement est évidemment ultracomplet, ce qui, pour ce prix, est déjà très intéressant. Le boxer est plus gourmand que les autres: 8 l/100 pour les plus sages et 9 pour qui ne prête pas attention à sa conduite. Vu la réputation de fiabilité de Subaru, on s’attendait aussi à mieux qu’une garantie de 3 ans ou 100.000 km.
Le Subaru XV, c’est le choix de la différence. Et du compromis. Car ce SUV aux allures de crossover est à la croisée des chemins en ce sens qu’il allie les qualités comportementales d’une voiture traditionnelle et celles d’un (presque) vrai tout chemin. Des exemples? Il est dynamique à conduire et capable de franchissement, on y est assis haut et il n’est pas trop encombrant. Bref, le XV ferait presque un peu figure de couteau suisse, même s’il a ses défauts. A commencer par une offre mécanique «à l’américaine» qui mériterait d’autres choix – le 1.6 est trop amorphe et le 2 litres trop cher avec l’unique exécution Premium. Cela dit, l’engin reste attachant. Et rassurant, sachant que Subaru figure parmi les meilleurs en matière de fiabilité. Non, décidément, ce Japonais-là ne fait rien comme les autres.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!