Il y a quelques années, l’activité principale d’une société de leasing se résumait à mettre en location des voitures à court, moyen ou long terme et à en gérer les contrats depuis la commande du véhicule jusqu’à sa restitution. Mais face à l’évolution du secteur, à l’encombrement des chaussées, à l’arrivée imminente d’un cadre légal pour le budget de mobilité, mais aussi à l’évolution de la jeune génération qui s’intéresse moins à la possession d’un véhicule, il a bien fallu que les sociétés s’adaptent.
Il faut dire aussi que l’arrivée massive sur le marché de nouveaux acteurs de mobilité alternative telles que des sociétés de car-sharing ou de bike-sharing ces dernières années constitue une concurrence très forte pour les loueurs.
Moins « voiture », plus « alternative »
Aujourd’hui, la location de véhicules reste bien sûr leur tâche principale, mais elle s’accompagne bien souvent de la mise à disposition de toute une série d’autres alternatives complémentaires ou non à cette voiture pour assurer en permanence la mobilité des travailleurs.
« Le train de la mobilité, il faut le prendre en marche dès maintenant, sinon il sera trop tard », résume parfaitement Luc Van Erps, Sales & Marketing Director d’Arval. « On ressent clairement depuis quelque temps une augmentation de la demande pour des solutions de mobilité de la part de nos clients. Nous ne pouvions pas ne pas réagir ». Et tous partagent le même avis et la même vision du futur. Chez Athlon par exemple, le nouveau slogan parle de lui-même : « Notre moteur ? Votre mobilité ».
À 2, 3 ou 7 roues
Parmi les solutions les plus populaires proposées par les loueurs ces dernières années figure le « bikelease », autrement dit la location de vélo. La plupart du temps, le contrat propose de coupler une voiture de société à un vélo en location « full service » avec assurances, entretiens, réparations, etc.
Il peut s’agir d’un vélo de ville, d’un VTT, d’un triporteur, d’un vélo pliable ou même d’un vélo de course ou électrique, selon les besoins de l’utilisateur.
ALD Automotive va même un cran plus loin en offrant son service « 7 Wheel Lease » qui combine, sur la même base, la voiture de société à la location à long terme d’un scooter à 3 roues pour faciliter les déplacements en centres urbains par exemple. Chez ALD justement et KBC Autolease, on propose aussi une flotte de vélos de pool en leasing. Non seulement le loueur met alors une série de vélos à disposition de son client pour une durée déterminée, assure tous les services annexes (entretiens, assistance, assurances, réparations, etc.), mais installe également un kiosque sur le site de l’entreprise pour entreposer les vélos en toute sécurité. Le tout pour un loyer mensuel fixe et avec une option d’achat.
Ou à 4 roues
Plusieurs loueurs disposent aussi de leur propre service d’autopartage. C’est le cas d’Alphabet, d’Athlon ou d’Arval, par exemple, qui mettent à disposition un service de voitures partagées spécialement dédié à une entreprise cliente. Les employés peuvent alors réserver une voiture via une plate-forme en ligne ou via leur smartphone, uniquement lorsqu’ils en ont besoin.
Autre évolution, si la location à court terme était jusqu’alors l’apanage de sociétés spécialisées, elle fait aujourd’hui partie intégrante de l’offre de solutions de mobilité proposée par les loueurs à long terme. De quoi permettre à des travailleurs qui auraient par exemple opté pour un ensemble de solutions de mobilité excluant totalement la voiture, de disposer d’un véhicule pour une période déterminée lorsqu’ils en ont vraiment besoin dans le cadre de leur activité professionnelle.
S’adapter aux besoins
Bénéficier d’un abonnement de transports en commun (STIB, TEC, De Lijn, SNCB) en plus de sa voiture de société, c’est aussi ce que proposent plusieurs loueurs. En conservant une partie de son budget voiture, l’employé peut ainsi choisir un ou plusieurs abonnements de transport qu’il adapte selon ses besoins et ses habitudes de déplacement.
Enfin, parce que la voiture reste encore le moyen de mobilité numéro 1 en Belgique, certaines sociétés de leasing proposent d’opter pour un leasing flexible. Autrement dit, vous choisissez une voiture de société plus petite et conservez une part de budget pour, par exemple, louer une voiture plus spacieuse durant vos vacances ou une camionnette pour un déménagement. Bref, vous adaptez votre véhicule à vos besoins et aux situations auxquelles vous pouvez être amené à faire face.
Mobilité en poche
L’investissement dans les solutions de mobilité se traduit aussi par la mise à disposition d’une carte de mobilité à destination des clients. Le principe ? Offrir aux collaborateurs de leurs clients l’accès à une panoplie de solutions de mobilité sans devoir s’inquiéter de conserver les tickets, ni alourdir les tâches administratives au sein de l’entreprise, puisque le gestionnaire reçoit une seule facture par mois reprenant toutes les dépenses mobilité de chaque collaborateur.
Via un système de gestion en ligne, il peut déterminer les solutions de mobilité auxquelles chaque bénéficiaire peut accéder et surtout le budget qui lui est alloué pour ses dépenses en matière de mobilité. En clair, la mobilité du travailleur est facilitée, tout comme la gestion des dépenses au sein de l’entreprise. Et celle-ci peut en plus récupérer la TVA sur ces dépenses.
Bien souvent, les loueurs ont une collaboration avec la société XXImo, leader du marché, pour leurs cartes de mobilité. Un autre fournisseur important s’appelle Olympus Mobility, qui a développé une appli pour smartphone au lieu d’une carte, mais qui se base sur le même principe d’un budget mensuel. De quoi permettre à chaque collaborateur de gérer sa propre mobilité selon ses besoins et suivant un budget prédéterminé et ainsi éviter les mauvaises surprises.
En pleine évolution
Et toutes ces nouvelles solutions de mobilité ne sont évidemment qu’un début. De nombreuses autres sont en projet auprès des loueurs et verront certainement le jour dans les mois et les années à venir. Chez LeasePlan par exemple, on est resté très concentré sur la voiture jusqu’à présent, mais ce n’est pas pour autant qu’on n’envisage pas une nouvelle mobilité.
Le loueur a ainsi annoncé récemment le concept de son plan international « What’s next » qui consiste non pas à offrir une panoplie de solutions de mobilité, mais bien à réfléchir à l’usage que nous faisons de la voiture et à l’adapter. Il apparaît en effet qu’une voiture reste en moyenne immobile durant 90 % du temps. Via ce plan, LeasePlan veut ainsi privilégier le partage de véhicule, notamment avec un projet de voitures à la demande. En première phase, LeasePlan a déjà annoncé que l’ensemble de sa flotte serait électrique d’ici 2030.
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