L’enquête a été menée par le bureau indépendant Sirius Insight. Ses spécialistes se sont penchés sur le marché automobile belge qui, en 2018, a atteint son plein potentiel. En effet, la croissance est désormais symbolique (sous les 1%) ce qui tend à démontrer qu’avec un peu plus de 5,8 millions de véhicules en circulation, la saturation est atteinte. La Belgique compte en moyenne 1,19 voiture par ménage tandis que le mouvement de dédiéselisation d’accélère : « en Belgique, seuls 36 % des voitures neuves immatriculées en 2018 sont des voitures Diesel, contre 47 % en 2017 et 52 % en 2016 » indique l’étude. Et elle ajoute que « en Wallonie, 65 % des voitures neuves immatriculées en 2018 sont des voitures à essence, contre 32 % de voitures à motorisation diesel et seulement 3 % avec une motorisation alternative. En Flandre et à Bruxelles, les immatriculations de voitures à essence dépassent également largement celles du diesel. La région bruxelloise et la Flandre connaissent une légère augmentation du nombre d’immatriculations de voitures à carburant alternatif ».
Peu d’impact sur les voitures de société
L’étude met aussi en exergue le marché des voitures de société et elle relève que malgré des taxations plus élevées et le développement d’alternatives, il n’y a pas vraiment d’impact sur le volume d’immatriculations en leasing. Leur nombre suit la croissance du parc automobile et leur part (7 %) et reste de ce fait inchangé par rapport à 2017. Par contre, ce que Sirius Insight révèle, c’est qu’il existe une grande disparité entre les régions pour l’octroi de voitures de société. En effet, en utilisant une technique de localisation pour rattacher le conducteur à la voiture (car la majorité des sociétés de leasing est inscrite à Bruxelles ou du côté flamands), on apprend que ces voitures sont majoritairement mises à disposition de conducteurs flamands (65,9 %). Les Wallons ne représentent que 23,1 % et les Bruxellois 11 %.
La motorisation verte à la traîne
Si on parle beaucoup – et partout – des motorisations alternatives, Sirius Insight indique que ces véhicules ont malgré tout beaucoup de difficultés à percer. En effet, les électriques, hybrides, LPG et CNG n’ont représenté en 2018 que 5,87 % des immatriculations de voitures neuves contre 5,36 % en 2017. Et l’hybride (autorechargeable ou rechargeable) qui doit pourtant compter comme une solution de transition est aussi à la traîne puisque leur taux de croissance en immatriculations passe de 124 % à 128 % entre 2017 et 2018 par rapport à l’année de référence 2015. La réalité tient aussi dans ce que c’est davantage le particulier qui saute le pas de l’hybride, les sociétés y étant moins attachées – ce qui est logique puisqu’elles gardent leurs véhicules moins longtemps et que la valeur de revente est garantie.
En revanche, ce sont les professionnels qui monopolisent les volumes sur la voiture électrique et en particulier les Flamands (12% contre 6% à Bruxelles et en Wallonie). Sirius Insight note toutefois que la répartition régionale des voitures à motorisations alternatives est très inégale : c’est Bruxelles qui tire le train des motorisations alternatives (5,27 %) devant la Flandre (3,96%) et la Wallonie (2,84 %).
Et demain ?
Il va de soi que les motorisations alternatives se généraliseront dans les années à venir, par prise de conscience d’une part, mais aussi de force d’autre part, les politiciens étant en passe de prendre des mesures fortes à cet égard (fiscalité notamment). Le Bureau fédéral du Plan estime qu’en 2030 le parc automobile comptabilisera 5 % de voitures électriques et 31 % de voitures hybrides. Mais à nouveau, toutes les prévisions montrent que la Flandre figurera aux avant-postes de cette transformation.
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