Industrie et économie / BMW et Apple : divorce ou simple pause ?

C’est vendredi dernier que les deux nouvelles sont tombées, comme si les marques s’étaient concertées : à Munich, c’est la guerre interne entre les dirigeants sur le sujet des véhicules électriques. La marque « I » n’en vaudrait plus la peine, alors que chez Apple, la remise en question concerne le projet de voiture iCar qui a tant alimenté les médias.

Guerre interne

Chez BMW, les cadres dirigeants se seraient rebellés contre la vision électrique de la marque et par conséquent la marque I, composée de l’i3 et l’i8. Enfant de l’ex-patron de la maison bavaroise, Norbert Reithofer, ce projet n’en vaudrait plus la chandelle, selon le comité de direction de la marque. Il est vrai que le projet ayant déjà couté 3 milliards d’euros rapporte des résultats mitigés, notamment suite à l’i3 ne rencontrant pas les espérances de vente. Le projet de grande berline i5 aurait même été mis au placard. Des sources proches du président de la marque indiquent une probable électrification des modèles de série et non plus des modèles spécifiques composés de matériaux onéreux tel de carbone. BMW pourrait donc changer sa stratégie et des variantes zéro-émissions des séries 3, X4 et Mini pourraient apparaître dans le futur.

Afin de montrer leur mécontentement, certains dirigeants ont décidés de boycotter le Mondial de l’Auto de Paris, ne laissant que Ian Robertson, directeur commercial, comme seul représentant de la marque.

Fin de projet ou début de leurre?  

Du côté de Cupertino, Apple a annoncé la fin de son projet iCar, mettant fin ainsi au projet interne nommé Titan suivi par le licenciement d’une dizaine l’employés. Apple était-il vraiment sérieux sur son lancement dans l’industrie automobile ou était-ce juste un leurre permettant de démontrer les capacités de la marque afin d’attirer les grands groupes auto vers ses produits ? Bien sûr, personne ne pourra répondre à cette question mais la marque a annoncé qu’elle se concentrait désormais sur des technologies embarquées qu’elle pourrait fournir aux marques automobiles. Quel retournement de situation !