Le cabinet d’audit et de conseil KPMG a mené une enquête auprès de 1.000 personnes provenant de 42 pays et ayant une fonction-clé chez un constructeur automobile ou un sous-traitant du domaine. La moitié des dirigeants placent le développement des véhicules électriques comme la tendance n°1 à horizon 2025. C’est une prise de conscience radicale par rapport à 2015 où cet enjeu n’arrivait qu’en 9e position. Mais dans le même temps, 76 % des répondants considèrent que le moteur à combustion traditionnel va rester plus important que l’électrique durant une période encore très longue ; 62 % estiment même que le véhicule électrique à batterie restera un marché de niche du fait du manque d’infrastructures.
L’hydrogène a de l’avenir
Face aux enjeux d’infrastructures posés par la recharge des batteries, 78% des sondés estiment que la pile à combustible est la solution pour assurer l’avenir de la propulsion électrique. Mais l’usage de cette technologie demeure loin de la maturité commerciale, « du fait des risques posés par la manipulation et le stockage de l’hydrogène à bord des véhicules ».
Le Diesel va souffrir
Selon l’étude, les incertitudes économiques et réglementaires portant sur les moteurs Diesel demeurent fortes. Plus de la moitié des dirigeants interrogés estiment que le moteur Diesel sera la première technologie traditionnelle à quitter le portefeuille de produits des constructeurs automobiles. Les impacts de ce changement seront significatifs pour certains constructeurs ou certaines régions où les taux de diésélisation sont très élevés, comme en Inde (plus de 60 %) ou en Europe de l’Ouest.
La conduite autonome va changer les choses
Parmi les technologies ayant le potentiel de changer le visage de l’automobile, la conduite automatisée occupe la 1ère place : 68 % des dirigeants estiment que les critères d’achat traditionnels comme la puissance, la vitesse, les innovations relatives à la sécurité, le confort ou le respect de l’environnement, vont perdre significativement de leur pertinence dès lors que la voiture deviendra autonome. L’enjeu sera alors l’utilisation du temps à bord du véhicule et les revenus générés par les nouveaux services de connectivité.
La connectivité va rapporter gros !
Quelque 85% des dirigeants interrogés estiment « que l’écosystème digital autour de la voiture pourra à terme générer des revenus supérieurs à la vente du véhicule lui-même ». Pour les dirigeants, mesurer les parts de marché en nombre de véhicules vendus va progressivement devenir un critère obsolète car « un seul véhicule connecté peut générer sur sa durée de vie économique des revenus supérieurs à 10 véhicules non connectés ». Le monde automobile va bien changer dans les années à venir…
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