Dans un entretien, le nouveau PDG de Pirelli, le chinois Ren Jianxin du consortium ChemChina désormais actionnaire majoritaire du fleuron industriel milanais, a déclaré que le fabricant italien restera bel et bien italien. Une démarche qui a évidemment de quoi surprendre, mais qui est surtout commandée par la nécessité de rassurer les clients comme les investisseurs. « Pirelli est une marque qui a des racines solides en Italie, mais qui est aussi un acteur mondial. Et bien que ChemChina en ait le contrôle, Pirelli restera en Italie », a expliqué M. Jianxin au quotidien Corriere della Sera. M. Jianxin vient précisément de remplacer Marco Tronchetti Provera, le dirigeant historique de la marque italienne.
Un mariage de raison
Marco Tronchetti Provera reste tout de même en fonction au sein de l’entreprise. Il est en effet devenu vice-président exécutif du groupe et demeure également directeur général en charge de la gestion opérationnelle. Le nouveau patron chinois a précisé les visées de cette union : « ce mariage peut ouvrir à Pirelli le plus grand marché du monde. En termes de parts de marché, faire partie de la même famille sera bénéficiaire aux deux groupes » tout en se basant sur les prévision de croissance du marché automobile en Chine pour les 10 prochaines années. Et il a tenu à rassurer les inquiets en garantissant que « les clés d'une intégration réussie sont le respect, la confiance et les pleins pouvoirs à la direction. L'autre aspect fondamental est l'intégration culturelle, c'est-à-dire la compréhension et le respect des différentes cultures ». ChemChina n'en est pas à sa première acquisition en Europe. Il détient aussi Adisseo en France et Elken en Norvège.
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