Pour accélérer le processus d’électrification de sa gamme, Mercedes-Benz Vans a signé un protocole d’accord avec Rivian pour produire conjointement des vans électriques de grand format en Europe. La production serait à la charge d’une usine située en Europe centrale ou en Europe de l’Est et débuterait dans les prochaines années. L’apport de Rivian dans cette coentreprise concernerait la plateforme Rivian Light Van qui compléterait l’architecture VAN.EA développée par Mercedes. Les véhicules basés sur ces deux plateformes seraient assemblés dans une seule et même usine.
Restructurer la production
Mercedes-Benz Vans compte investir 400.000 millions € dans son usine de Düsseldorf pour soutenir sa transition vers une production plus efficace. Un programme qui impliquera une restructuration des usines allemandes de la marque. Au total, la marque à l’étoile disposera de 3 usines en Europe dédiées à la production de fourgonnettes.
Aux sites allemands de Düsseldorf et Ludwigsfelde pourrait s’ajouter l’usine hongroise de Kecskelet, qui produit depuis 2012 des Classe A, B et C. Des « petits » modèles qui devraient voir leurs volumes de production baisser dans le cadre de la montée en gamme de la marque.
De prime abord, Mercedes-Benz Vans utilisera la nouvelle plateforme VAN.EA pour ses fourgonnettes de moyen et grand format, sachant que les petits vans – Classe T et Citan - sont conçus en collaboration avec Renault sur base du Kangoo, dont une version électrique existe déjà, au même titre que les Vito et Classe V.
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Une aubaine pour Rivian
De son Rivian, une start-up américaine, s’est faite connaître grâce à ses pick-up et SUV électriques R1-T et R1-S. Deux modèles exclusivement commercialisés en Amérique du Nord pour le moment mais qui ont reçu un très bon accueil de la presse spécialisée et des clients. Mais Rivian a également signé un deal avec Amazon pour produire 100.000 fourgons de livraison électrique. Seul hic, la start-up peine à augmenter ses volumes de production, confrontée à des soucis liés à l’approvisionnement en pièces détachées et composants électroniques – les fournisseurs privilégient les clients établis avant les petites start-up – et « brûle » beaucoup de cash (1,2 milliard $ au deuxième trimestre 2022).
En outre, Rivian a vu Ford annuler son accord avec la start-up. Le constructeur à l’ovale bleu a finalement développé lui-même son pick-up électrique F-150 Lightning et vient de lancer son van E-Transit Custom électrique. Une rude concurrence à laquelle s’ajoute le groupe Stellantis qui a signé un accord avec Amazon pour la fourniture de fourgonnettes de livraison électriques, alors que le géant de l’e-commerce a un accord avec Rivian pour la fourniture de 100.000 fourgons électriques d’ici 2030. Certes les formats des véhicules ne devraient pas entrer en concurrence, mais cet accord avec Stellantis ferme certaines portes et ajoute de la pression.
Autant dire que ce deal avec Mercedes tombe à point nommé pour Rivian qui va pouvoir conserver des liquidités et économiser pour ouvrir une deuxième usine d’assemblage aux États-Unis d’ici 2025.
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