Successeur de Dieter Zetsche au poste de PDG de Daimler, Ola Källenius aurait confié à l'agence de presse allemande Redaktionsnetzwerk Deutschland que Mercedes ne poursuivrait pas ses recherches pour le développement de véhicules autonomes. Une annonce surprenante, certes, mais qui s'ajoute à d'autres prises de position du nouveau patron, à contre-courant de celles de son prédécesseur. Pour Källenius : « Nous n'allons pas participer à une course que nous ne pouvons plus gagner ».
Réalisme et profit
Pour le PDG de Daimler, l'essentiel est de se montrer réaliste et en accord avec la volonté des investisseurs. Selon lui, la conduite autonome s'inscrit avant tout dans la mouvance du car-sharing et de fourniture de mobilité. Des domaines qui ne présentent pas de perspectives de profits. Or, gagner de l'argent est désormais LE leitmotiv de la marque, comme en atteste l'arrêt de la collaboration avec Renault pour la fourniture de petits moteurs pour les modèles d'accès.
Et Ola Källenius d'ajouter : « Nos investisseurs n'attendent pas seulement du chiffre d'affaires, ils attendent surtout du profit ». Une déclaration qui trouve écho dans la volonté du groupe de se focaliser sur deux axes principaux que sont les véhicules électriques, via la gamme EQ appelée à se développer à très grande vitesse dans les prochaines années et au travers de modèles de luxe, dont la nouvelle Classe S ultra-technologique, synonymes de marges bénéficiaires lucratives. Les autres axes de développement, dont les modèles d'accès "économiques" ou la voiture autonome, seraient donc amenés à disparaître, ou - à tout le moins - à faire l'objet de synergies avec d'autres groupes ou fournisseurs afin d'en minimiser le coût et l'impact sur les marges.
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