Plus de 2.550 hybrides rechargeables ont été vendues en Belgique en 2015, soit trois fois plus qu’en 2014. Le modèle le plus populaire de ce nouveau type de motorisation (il y a 5 ans on ne vendait aucun PHEV en Belgique) est de loin le Porsche Cayenne hybride plug-in, avec 787 unités. C’est trois fois plus que le deuxième et le troisième à savoir la Volvo V60 Twin Engine et la BMW i3 REX (considérée comme plug-in).
La raison de ce classement n’est pas à chercher bien loin. Le prix plus élevé des modèles (par rapport à leurs condisciples « normaux » à moteur à combustion interne) est compensé par le régime fiscal pour les entreprises et indépendants qui profitent d’une déduction de 100 %. Tant mieux, pourrait-on se dire, car ces voitures émettent moins et que cela peut contribuer à un environnement plus sain.
Discipline obligatoire
Seulement voilà : le bât blesse au niveau de la discipline. Un constructeur hybride de la première heure comme Toyota n’est pas très motivé par la technologie plug-in hybride. Pourquoi ? Parce que les utilisateurs d’hybrides rechargeables ne branchent pas souvent leur voiture sur la prise. Logique parce qu’ils peuvent toujours la conduire avec de l’essence ou du gazole. La part de ces pilotes « paresseux » augmente proportionnellement au prix de la voiture. En d'autres termes, l'achat d'un plug-in hybride cher est envisagé en raison de l'impôt et non à cause de ses émissions plus faibles. Un paradoxe avec des largesses fiscales qui manquent leur cible.
Non seulement les règles fiscales pour ces voitures sont très avantageuses (parce que basées sur des normes de consommation complètement obsolètes), mais en plus les constructeurs ne sont pas tout blancs dans l’histoire. La plupart des plug-ins sont en fait des modèles coûteux au sommet de la gamme et s’adressant à des automobilistes « riches » qui ne sont pas forcément les plus assidus à consommer le moins de carburant possible. Plusieurs plug-in hybrides sont commercialisés aujourd’hui avec le statut de voiture sportive où l’économie de carburant possible est un aspect presque marginal. Dans la pratique, il n’y en a donc peu qui connectent leur voiture une fois à la maison. Nous ne pouvons qu’appeler tous les propriétaires de PHEV à être plus disciplinés à partir de maintenant en rechargeant leur voiture encore et encore, à chaque fois que c’est possible.
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