Après des années de crise, le marché européen a retrouvé son rythme de croisière. En 2016, on y a immatriculé plus de 14,6 millions nouveaux véhicules, soit autant qu’avant la crise économique qui avait lourdement plombé l’exercice à partir de 2008. Aux Etats-Unis, les déboires semblent également oubliés. L’année dernière, les USA ont même connu une nouvelle année record culminant à 17,55 millions d’unités. Malgré un léger ralentissement, la Chine reste quant à elle le premier marché automobile mondial. Et de loin : les différents acteurs du secteur automobile y ont commercialisés près de… 25 millions de voitures l’an dernier ! Résultat : les constructeurs et les différents fournisseurs enregistrent pour le moment de juteux bénéfices. Mais cette période dorée va-t-elle durer ?
Protectionnisme…
Pas si les mesures protectionnistes annoncées par différents gouvernements se mettent en place préviennent de nombreux spécialistes ! Selon eux, les mesures annoncées par Donald Trump, les défenseurs d’un Brexit « à la dure » avec rétablissement des barrières douanières et même certains candidats à l’élection présidentielle française auront des conséquences néfastes sur l’industrie automobile. Il y a peu, Carlos Ghosn tirait déjà la sonnette d’alarme : « quand les gens parlent de faire avancer le protectionnisme, c’est un désastre pour les constructeurs automobiles parce que l’ensemble de la chaîne de production s’appuie sur des frontières ouvertes ». Avant d’ajouter qu’« en moyenne, une voiture se compose de 3.000 pièces détachés qui viennent des quatre coins du monde ». Selon une étude du cabinet européen Roland Berger, rétablir des barrières douanières aux Etats-Unis comme le souhaite Donald Trump induirait par exemple une augmentation de prix oscillant entre 1.300 et 2.000 $ sur l’ensemble des véhicules vendus aux USA.
… et normes divergentes
Une autre incertitude plane actuellement au-dessus de l’industrie automobile : le souhait formulé par l’administration Trump d’annuler les objectifs de consommation définis par Barack Obama pour l’horizon 2025. Pour le moment, les différentes parties du monde s’accordent pour durcir progressivement les normes et réduire les émissions. « Si on a des réglementations qui divergent beaucoup (…) cela va représenter une dispersion des ressources scientifiques » vient au contraire de prévenir Carlos Tavares, patron du groupe PSA, en marge du salon de Shanghai. « D’un point de vue environnemental, je ne pense pas que cela soit une bonne direction, mais si elle venait à se confirmer, il faudrait en tenir compte » a-t-il ajouté.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!