Responsable d’au moins 11 décès suite au dysfonctionnement de ses airbags, dont celui d’une femme de 17 ans le 31 mars dernier, Takata a déjà dû remplacer plus de 50 millions d’airbags dans une vaste campagne de rappel mondial, se mettant à dos les constructeurs automobiles dont des clients fidèles comme Honda et Toyota. Le scandale risque encore de gonfler avec la menace de devoir rappeler 85 millions d’airbags supplémentaires. Takata est tenu de prouver qu’ils sont sûrs. Sans quoi, la société japonaise devra également les rappeler. Et ce n’est peut-être pas encore fini.
Survie en jeu
Cette énième opération va peser encore plus sur un chiffre d’affaires déjà fortement affecté. Des spécialistes estiment que cela a déjà coûté près de 3 milliards d’euros à Takata. Et si la société devait rappeler les 287,5 millions d’airbags installés dans le monde, la facture va atteindre la somme vertigineuse de 2.700.000.000.000 yens, soit 22 milliards d’euros ! Un lourd fardeau pour une entreprise malmenée à la Bourse et dont le cashflow se consume inexorablement. Des experts ont estimé, en tenant compte des frais d’avocats et de justice, qu’il devrait être sous les 450 millions d’euros en mars 2017 alors qu’il est de 532 millions d’euros actuellement.
Continental AG aussi
Par ailleurs, sur ordre de l’administration états-unienne NHTSA, BMW a dû suspendre la commercialisation de certaines Série 7 aux États-Unis et rappeler certaines d’entre elles vendues en 2015 pour un problème de déploiement avec les airbags Continental ! Ce gel concerne les 740Li, 750Li et 750 Lxi en 2016. Le rappel concerne lui 6110 voitures produites du 1er juillet au 11 décembre.
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