Le marché indien intéresse les constructeurs chinois. D’autant plus que le sous-continent souhaite bannir les moteurs thermiques en 2030. La Chine ayant la même lignée, l’industrie chinoise se présente en partenaire de choix pour l’automobile électrique. Dès lors, il se murmure que Chery et Tata tentent un rapprochement. Pour le 1er, ce serait une belle opportunité pour pénétrer le marché indien. Pour le 2nd, cela lui ouvrirait la manne aux plateformes de modèles électriques compacts.
Trop petit ou trop grand
Car Tata a un souci. Sa marque propre développe des plateformes à bas coûts. Alors qu’avec Jaguar Land Rover, les architectures sont destinées à des véhicules haut de gamme. Si l’Inde passe aux 100 % électrique, il va falloir de nouvelles architectures et des moteurs électriques pour des voitures compactes, à un coût raisonnable. C’est là que Chery pourrait venir à la rescousse grâce à sa gamme eQ (photo). De plus, Chery fait un peu partie de la famille puisque le groupe travaille avec Jaguar Land Rover en Chine. Pour le constructeur chinois, il profiterait en retour de l’expérience de Tata pour réussir en Inde. Ce qui est une véritable gageure.
Tensions politiques
L’Inde n’est un marché facile pour personne. Mais en plus l’Inde et la Chine, voisins sur l’Himalaya, ne sont pas les plus grands amis du monde, surtout du côté du Bhoutan (sous protectorat indien). L’image populaire de Tata pourrait souffrir, dans son pays, de ce rapprochement avec un constructeur chinois. Pour Chery, ce ne sera pas simple non plus de se détacher de son étiquette « made in China ». Alors que les deux pays ont des visions parallèles sur l’avenir automobile et que l’évolution du marché indien est « similaire » à celui qu’a déjà connu la Chine, à entendre Chen Anning le Président de Chery et de Qoros.
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