Industrie et économie / Trump menace le Canada en cas d’échec de l’ALENA

La guerre commerciale entre le reste du monde et Donald Trump, la président des USA, n’est pas prête de s’apaiser. En effet, vendredi dernier, Trump a lancé de nouvelles menaces à l’encontre du Canada autour de la renégociation de l’ALENA, l’accord de libre-échange nord-américain. L’arme de Trump : les taxes sur les importations vers l’Amérique.

Une issue avec le Mexique ?

Cette nouvelle menace envers le Canada intervient alors que des pourparlers seraient en cours avec le Mexique, l’autre pays signataire de l’ALENA qui, dit-on, seraient sur le point d’aboutir. Trump a d’ailleurs tweeté que « l’accord avec le Mexique était en bonne voie » et que « le Canada devait attendre ». Et il a ajouté par ailleurs « que les barrières commerciales étaient trop élevées » et encore que les Etats-Unis allaient taxer les voitures canadiennes si un accord ne pouvait être trouvé.

Statut : « c’est compliqué »

Il faut dire que les relations américano-canadiennes se sont fortement détériorées ces derniers temps, le point de discorde remontant au moment où Trump a décrété unilatéralement la levée de grosses taxes sur les aciers et l’aluminium canadien car, selon Trump, le Canada taxe trop lourdement les produits agricoles américains. Vendredi dernier, une source proche du gouvernement canadien a indiqué que les Canadiens ne retourneraient pas à la table de négociation tant qu’un accord n’était pas trouvé avec les Mexicains, notamment sur la délicate question de l’automobile assemblée dans les zones franches (exemptes de taxes) et proches des USA. Ce qui est clair, c’est que le Canada ne changera pas sa vision des choses. Et ne se laissera pas faire compte tenu que l’industrie de l’acier et de l’automobile rassemble à lui seul plus de 550.000 emplois sur un total de 37 millions d’habitants. Selon des sources évoquées dans la presse canadienne, l’entente devrait prévoir que, pour l’automobile, les pièces majeures des véhicules soient majoritairement réalisées avec de l’acier nord-américain. Les négociateurs devraient ainsi discuter des pourcentages de ces pièces d’origine américaines. On imagine pas le casse-tête...