Si le nom de Saab a disparu des radars, ses actifs repris sous le nom de NEVS – National Electric Vehicle Sweden – pourraient trouver un nouvel acquéreur et, pourquoi pas, permettre la renaissance d’une marque qui dispose encore d’une très grande aura auprès d’une clientèle avisée. Potentiellement valorisée à 1 milliard $, soit 860 millions €, NEVS intéresserait des investisseurs américains et européens. Une vente qui constituerait une goutte d’eau dans la tentative d’Evergrande, le propriétaire chinois de Saab-NEVS, d’éponger sa dette abyssale de 300 milliards $.
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Saab et Koenigsegg
Promoteur immobilier à la base, Evergrande a multiplié les investissements dans des développeurs de technologies automobiles et les partenariats sous forme de coentreprises avec des équipementiers et constructeurs, auxquels émargent NEVS – ex-Saab – mais également Koenigsegg ou la société allemande Hofer.
Aujourd’hui, en difficulté pour rembourser ses paiements d'intérêts sur ses obligations internationales, Evergrande cherche à revendre certains de ses actifs, dont NEVS, émanation du constructeur automobile Saab. Une société dont la valeur est estimée à 1 milliard $ et qui permettrait à ses futurs propriétaires de relancer la marque suédoise au bénéfice de l’avènement de la voiture électrique.
Pour rappel, NEVS constitue la branche suédoise d’Evergrande New Energy Vehicle et dispose d’une licence chinoise pour produire des véhicules électriques depuis 4 ans. Les discussions sont actuellement en cours avec des investisseurs principalement européens et américains pour un rachat ou une prise de participation.
« Nous dialoguons à la fois avec des investisseurs et des entreprises qui ont la même idée et la même orientation que nous et qui veulent s'engager dans cette voie avec toutes nos compétences. Il s'agit donc à la fois de partenaires industriels et de capital-risqueurs. » (Stefan Tilk, PDG de NEVS à l’Agence Reuters)
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Quelles perspectives ?
Constitué d’un noyau dur récemment écrémé de moitié pour passer de 650 à un peu plus de 300 collaborateurs, NEVS est propriétaire du nom Saab et de ses actifs depuis 2012. Actuellement la renaissance du constructeur suédois n’est certes pas à l’ordre du jour, la société concentrant ses efforts sur le développement d’un service de covoiturage autonome pour les villes intelligentes (smart city) et les campus universitaires baptisé PONS.
Toutefois, avec l’émergence de la voiture électrique et la possibilité d’utiliser un nom – Saab – dont la notoriété est encore très vive et qui est associé à des valeurs telles que la sécurité, la différence intelligente et l’innovation automobile, le rachat de NEVS pourrait clairement amener à la résurrection de l’ex-propriété de General Motors. L’intérêt d’investisseurs principalement européens et américains, deux marchés ou la marque était très estimée, démontre que le potentiel est là.
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Alors, Saab revenant du diable vauvert, voilà une perspective alléchante qui viendrait s’ajouter à la relance programmée de Lancia au sein de Stellantis. Et si, finalement, garder un nom tout en repartant d’une « feuille blanche » sur les plans technologique et industriel était la meilleure façon de contrer l’expansion chinoise et de répondre à la nouvelle vague de constructeurs de voitures électriques, emmenée par Tesla ?
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