Pour Tesla, il ne fait aucun doute que la production européenne du Model Y et de la Model 3 devrait débuter en juillet 2021 malgré les nombreux retards encourus dans la construction de l’usine située dans la périphérie de Berlin (Allemagne). Un objectif qui semble ambitieux pour un site qui devrait assembler près de 500.000 voitures par an, combinant la Model 3, sa version SUV Model Y et l’éventuel modèle compact situé sous cette dernière dans la gamme américaine et conçu spécifiquement pour le marché européen.
Méthode Coué ?
On peut s’étonner de la foi du constructeur américain quant à un délai aussi court pour une usine toujours en chantier et qui a subi plusieurs contretemps dans son calendrier de construction. Entre problèmes avec le permis de bâtir, les contestataires écologistes locaux etc. la Gigafactory de Gruenheide a connu de nombreux coups d’arrêt. Pourtant, Elon Musk se félicitait de l’avancement des travaux, partageant même une vidéo captée par un drône en février dernier sur Twitter avec en légende : « Giga Berlin Progress ».
Pourtant, le permis environnemental final n’a toujours pas été délivré par le Land de Brandebourg. Ce dernier ayant, par contre, approuvé l’installation de machines quand il tarde à valider deux autres permis relevant de travaux de terrassement, de nivellement et d’installation de canalisations qui pourraient nuire – selon les contestataires – à l’environnement à l’eau potable locale, mettant en danger un écosystème local qui comporte des espèces menacées. Alors, Tesla nous offre-t-il encore un coup de bluff destiné à maintenir le cours de son action en bourse ou les Américains disposent-ils réellement de garanties quant à la bonne mise ne route de leur site de production européen à partir de cet été ?
Jeu de dupes ?
La situation de Tesla avec la construction de son usine berlinoise est paradoxale en ce que le constructeur américain, au même titre que BMW et d’autres entreprises, pourront bénéficier d’aides d'État approuvées par l’UE pour développer l’industrie des VE en Europe et renforce la position européenne face à la prédominance asiatique – et chinoise plus particulièrement. Mais, d’un autre côté, l’érection de l’usine Tesla est confrontée à divers freins administratifs sous la responsabilité des institutions publiques allemandes. Si le constructeur américain n’est pas connu pour sa rigueur dans le développement de ses usines etc., on peut se poser la question de savoir si certaines autorités locales ne tenteraient pas de favoriser l’industrie nationale face à un concurrent qui a le don de bousculer l’ordre établi. Car, en gros, Tesla a le droit de construire son usine mais n’est pas encore autorisé à y produire des voitures… Comprenne qui pourra !
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